Ferdinand-louis Marks , Ensemble De Six Grandes Toiles De Style Troubadour, Vers 1880

Ferdinand-Louis MARKS 
(Bayeux 1861- 1943 Boulogne sur Mer) 
Ensemble de 6 toiles de style troubadour autour de l’histoire de du château de Beaudiment (ou Baudiment)
tempera sur toile
311 x 180 cm (chaque toile)
vendues en l’état, sans châssis

En savoir plus :

Ferdinand Louis Marks (1861-1943) est né à Bayeux. Il est le frère d’Albert (1871-1941), qui se destina lui aussi à une carrière de peintre. Prussienne d’origine, leur famille s’installa à Metz après l’annexion de 1871. 

Ferdinand Louis est connu pour ses peintures de genre et ses paysages, à l’huile ou à la gouache, de la Normandie à la Lorraine en passant par les bords de Seine en région parisienne. Ancré dans son époque, réaliste dans sa représentation des péniches sur la Seine ou des ports normands, il eut cependant une période d’inspiration XVIIIe, proposant des scènes très pastorales et s’essayant au caprice. Il exposa au Salon de Paris de 1884 à 1891, soit à la même époque que la réalisation de nos toiles, qui lui furent possiblement commandées par les propriétaires d’alors du domaine de Baudiment. Il eut un fils, Ferdinand (1891-1932), peintre lui aussi, et son élève, qui exposa notamment au Salon de Metz avec lui de 1930 à 1932. Ferdinand Louis décéda à Boulogne-sur-Mer en 1943.

Nos toiles correspondent sans doute à une commande de jeunesse. Leurs sujets renvoient à l’histoire de château de Baudiment, situé dans le hameau éponyme, sur la commune de Beaumont-Saint-Cyr (Vienne). On y trouve des noms et dates associés à la famille Baudiment, fondatrice du domaine, attestée dès 1060 dans le cartulaire de l’abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers. Sont mentionnés et représentés Lansberge de Baudiment, bienfaitrice de saint Cyprien (lui-même figurant dans une des toiles), ses fils Richard et Aléard, ou encore sa descendante Isabeau lors de ses fiançailles en 1362. Nos six scènes retracent ainsi les événements clés des premiers siècles du château et de la dynastie, jusqu’à son acquisition et sa transformation profonde par la famille Neufchèze, aux XVe et XVIe siècles.

Il est probable que ces toiles, en forme d’ogives, fussent commandées par les propriétaires du domaine dans les années 1880 pour en décorer l’intérieur.

Musée notable :
Musée Carnavelet, Paris