Le cabriolet est composé d'une chaînette formée de 9 chaînons en fil de fer galvanisé, terminée par deux poignées en bois de charme,
longueur de 95 mm.
Les 7 chaînons internes sont disposés sur 3 fils de largeur faisant 10 tours au milieu de chaque chaînon, et formant aux extrémités deux anneaux de 10 mm de diamètre environ. Les deux chaînons extrêmes sont disposés sur quatre fils de largeur, faisant 15 tours au milieu de chaque chaînon, et formant, aux extrémités deux anneaux de 10 mm de diamètre pareillement.
L'anneau libre de chacun de ces deux chaînons extrêmes entoure le milieu de la poignée dans un encastrement pratiqué à 1,5 mm de profondeur et large de 6 mm, de manière à laisser à la poignée un diamètre de 10 mm sous l'anneau, ce qui assure à celle-ci une solidité suffisante.
L'article 165 de la circulaire du 18 juin 1899, remplace les « poucettes » par une chaînette à mailles d'une longueur de trente centimètres en fil de métal terminée par deux poignées en bois, appelée « cabriolet ». Pour les forces de l’ordre cet objet présentait plusieurs avantages : - poids et encombrement très faibles - une manipulation très simple. Il suffisait de passer la chaîne autour du poignet et de serrer les poignées en bois en les croisant. Elles seront encore en usage dans les années d’après guerre (Circulaire n°30769: Gend.M du 12 juin 1945).
Une notice technique du 19 août 1947 prescrit l’emploi et le transport du matériel de sûreté de la gendarmerie modèle 1943: menottes, cadenas, chaînes de conduite. La loi défend de faire subir aux personnes arrêtées aucun mauvais traitement, ni outrage, même d'employer contre elle aucune violence à moins qu'il n'y ait résistance (D.G. Article 272). Toute rigueur inutile est expressément interdite et, en conséquence, il est défendu d'utiliser les matériels suivants:
− poucettes,
− chaînettes en corde de fil de fer,
− menottes à vis ou colliers,
− tous autres matériels qui risquent de blesser les prisonniers ou d'occasionner des accidents.