Plat En Laque, Le Lapin - Japon, Kakutaro Yamazaki (1899-1984)

Plat à bombons rond décoré en laque vermillon et laque à poudre métallique représentant un lapin. Signé sur la face et dédicace commémorative au revers. Tomobako.
25 x 6,5cm
Ce plat est reproduit dans le catalogue ce l' exposition retrospective consacré à Kakutaro Yamazaki en 1982 à Tokyo Ginza.
Kakutaro Yamazaki (1899-1984) est un maître laqueur japonais dont l’œuvre s’étend sur la période Taishō et Shōwa. Né le 29 juin 1899 dans la préfecture de Toyama, il intègre en 1915 le département de laque de l’École de technologie de Takaoka, avant de poursuivre sa formation à l’École des Beaux-Arts de Tokyo, où il excelle au point d’obtenir un statut d’étudiant spécial.
En 1925, il se distingue sur la scène internationale en remportant la médaille d’or à l’Exposition universelle de Paris. Cet événement marque le début d’une carrière prolifique, marquée par une modernisation de l’art de la laque japonaise. Il introduit la couleur et explore des compositions picturales novatrices qui s’affranchissent de la seule vocation utilitaire des objets laqués.
Dès la fin des années 1920, il enseigne à l’École des Beaux-Arts de Tokyo, devenant professeur en 1943. Parallèlement, il expose régulièrement à l’Exposition impériale et à diverses manifestations dédiées aux arts décoratifs. Son style se caractérise par des motifs concis et dynamiques, souvent inspirés de la nature et des animaux.
Engagé dans la reconnaissance de l’artisanat japonais à l’étranger, il voyage en Europe en tant que chercheur pour le ministère du Commerce et de l’Industrie et publie un ouvrage sur les laqueurs parisiens. Il participe activement à la refonte des expositions japonaises d’après-guerre et devient président de la Japan Contemporary Crafts Artists Association en 1940.
En 1954, il reçoit le prestigieux Prix de l’Académie des Arts du Japon, suivi du titre de Mérite Culturel en 1966. Il est décoré de l’Ordre du Trésor sacré en 1970 et de l’Ordre du Soleil Levant en 1977.
Kakutaro Yamazaki s’éteint le 1er mars 1984 à Tokyo. Son héritage repose sur une modernisation audacieuse de la laque japonaise, où l’expression artistique l’emporte sur la seule fonctionnalité.