Camille Metra-hubbard (1864–1936) - La coupe du roi de Thulé - Huile

Camille METRA ou METRA-HUBBARD
(Paris, 1864 – Paris, 1936)

La coupe du roi de Thulé

Huile sur toile
Signée en bas à droite et datée
113,5 x 146 cm
1896

Exposition : Salon de l’Union des Femmes Peintres et Sculpteurs de 1896 (N°627)

Camille Métra, fille ainée du chimiste Louis Métra et de Rosalie Merny, est née le 28 novembre 1864 à Paris.
Nous ne savons rien à ce jour de sa formation artistique, cependant elle fut reconnue dans le milieu parisien pour ses qualités de peintre de figure et de pastelliste.
Camille se maria une première fois le 18 janvier 1887 à Paris avec Adolphe Fernand Blayn, artiste peintre et eu un enfant de cette union prénommé Prosper Daniel qui sera chimiste comme son grand père. Les mariés eurent pour témoins les peintres Luc Olivier Merson (1846-1920) et Henry Lerolle (1848-1929) ainsi que le député Julien Antoine Simyan (1850-1926). Camille devient veuve en 1892.
Notre artiste est connue en 1895 avec deux œuvres envoyées au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts de la même année sous son nom de jeune fille Métra.
Camille se remarie le 14 août 1895 à Paris avec Gustave Hubbard (Madrid, 1858 – Paris, 1927), avocat et député de Seine et Oise et sous-secrétaire d’État à la guerre en 1881 dont elle divorcera le 21 décembre 1904 sans enfants.
Membre de l’Union des Femmes Peintres, elle exposa régulièrement à la galerie Georges Petit de 1891 à 1911 où elle fut plusieurs fois remarquée.
Camille décède le 13 novembre 1936 à Paris à l’âge de 71 ans.

Notre tableau daté de 1896 et signé alors de son nom composé Métra-Hubbard, fait référence à un poème publié en 1782 par Goethe et qu’il reprendra très largement dans son Faust (partie 1, lignes 2759-82). Ce poème sera remis à la mode en plein XIXème siècle romantique par diverses traductions dont les plus connues sont de Gérard de Nerval (1827) et plus tardivement de Louise Ackermann (1863). Frantz Schubert en 1816, Hector Berlioz en 1845 et Charles Gounod en 1859 mettront ce poème en musique dans leurs opéras respectifs.