Elle présente un beau décor organique créé par l'association de rayures avec des motifs fleuris qui contrastent avec le fond bleu mat.
Résistant sur la côte d'Azur pendant la Seconde Guerre Mondiale, Jean de Lespinasse crée une entreprise artisanale locale à la fin de la guerre, puis il crée avec son épouse SOCFRA, qui produit des céramiques à partir de la fin des années 40. Leur parcours croisera ensuite celui de Roger Capron et de son épouse Jacotte, des ateliers Madoura, de Robert Picault et de Georges tardieu. L'atelier de céramique, situé dans le quartier de Cimiez à Nice, emploie une dizaine de personnes (coulage des pièces, bricolage, cuisson des biscuits, décoration, glaçage, cuisine...). Les matières premières utilisées pour fabriquer les biscuits, puis pour glacer les morceaux, sont achetées à Vallauris. Les céramiques sont vendues dans les magasins de la Côte d'Azur, dans un premier temps, dans toute la France et à l'étranger, dans un second temps. Deux fois par an, les collections sont présentées à la foire de Lyon et au Salon des Arts du Feu à Paris.
L'atelier louait également des boutiques pendant la saison estivale à Sainte-Maxime (de 1958 à 1961), à Saint-Paul-de-Vence et à Vallauris (c'est pourquoi le nom de cette commune apparaît sous certaines pièces), pour vendre sa production made in Nice. Les pièces portent généralement le sigle « jdl » ainsi qu'un numéro, qui correspond au catalogue que Lespinasse et son gendre utilisaient lorsqu'ils partaient en tournée pour présenter les collections. L'activité de l'atelier a cessé au début des années 1980, après le décès du fondateur. Les pièces signées de l'atelier Jean de Lespinasse sont généralement volumineuses, nerveuses et très structurées. On note surtout un superbe travail dans l'émail, entre le mat et le brillant, qui démontre une grande maîtrise de l'art de la céramique.