Académie d’homme assis sur un rocher. Vers 1830.
Pastel, crayon, aquarelle et fusain sur papier.
51 x 36 cm (à vue). 69 x 54 cm (avec cadre).
Présence d’une signature en bas à gauche au crayon avec un chiffre 8 (numéro de concours).
Œuvre restaurée. Cadre doré à l’or fin en bois avec sa Marie-Louise réalisé sur mesure. Sous-verre avec verre musée anti-reflet et anti-UV. Exposition « Masculin / Féminin » en 2024-2025 de la galerie Tomaselli (œuvre présente dans le catalogue de l’exposition pages 22 et 68).
NB : Son pendant est également en vente dans notre galerie.
EXPOSEE ACTUELLEMENT A LA TOMASELLI COLLECTION, DISPONIBLE DES LE 10 MARS 2025.
Fils d’un bosselier sur cuivre, Michel Dumas suivit dès 1826 les cours de Michel Grobon et de Claude Bonnefond à l’École des Beaux-Arts de Lyon en même temps que les frères Flandrin, Bonirote, Pilliard, Lavergne et Frénet. Il poursuivit sa formation à l’École des Beaux-Arts de Paris en rejoignant brièvement l’atelier d’Ingres qui partit fin 1834 à Rome pour occuper la place de directeur de l’Académie de France. Il devint l’assistant d’Orsel et de Perrin pour les fresques de l’église Notre-Dame de Lorette de 1834 à 1837 puis partit en Italie retrouver 16 années durant son maître Ingres à Rome, bien qu’il ne remporta jamais le Prix de Rome. Le peintre exposa régulièrement aux Salons de Lyon et de Paris depuis 1838. Grâce à l’intervention d’Ingres, l’État acheta à Dumas pour le musée du Luxembourg sa toile Les adieux des apôtres Pierre et Paul (Salon de 1853). L’artiste fut récompensé en 1863 d’une médaille de première classe pour son Salvator Mundi, le début d’une série de nombreuses commandes pour des décors d’églises, citons entre autres : l’église de Saint Cloud, Notre-Dame de Clignancourt, l’église de la Trinité, la chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, Saint Louis d’Antin, des vitraux pour le château de Blois, et bien d’autres. Dumas enseigna à l’école des Beaux-Arts de Lyon de 1878 à sa mort et également au collège Rollin à Paris. Auréolé de gloire, il fut nommé membre correspondant de l’Institut en 1880 puis en 1884, chevalier de la Légion d’Honneur.
C’est dans le contexte de ses années de formation à l’École des Beaux-Arts de Lyon puis de Paris que furent réalisées les deux académies d’homme vendues séparément. La qualité, la virtuosité et la rareté des œuvres de Michel Dumas en font des chefs-d’œuvre exceptionnels. D'inspiration michel-angesque, aux carnations exagérées, comme l'assise rocheuse fendue (inventée) pour exagérer la force du modèle, cette œuvre peut être datée du début des années 1830. Elle est à rapprocher de l'œuvre détenue par la galerie Tomaselli , une huile sur toile montrant le même modèle vu cette fois de profil, dans une pose codifiée par l’École des Beaux-Arts, prétexte à représenter les détails de l'anatomie humaine. On peut également rapprocher cette œuvre des académies de Frénet, condisciple de Janmot et de Dumas à l'atelier d'Ingres qui représenta des académies à la musculature aussi exagérée. Elle comporte une signature et un numéro de concours (8). Il existe par ailleurs des dessins de Dumas, issus de son atelier, représentant vraisemblablement le même modèle, le même numéro 8 et la même signature. Le tableau de la galerie Tomaselli comporte également ce même numéro 8.
L’œuvre a été restaurée et encadrée sur mesure par un cadre doré à l’or fin avec sa Marie-Louise. Le dessin est protégé par un verre musée anti-reflet et anti-UV.