Il faut y voir une évidente influence ottomane, qui est probablement à mettre en rapport avec les armes récupérées sur l'ennemi après le premier siège de Vienne, en 1529. Donc il est logique d'attribuer à cette arme une origine Autrichienne, à la croisée (conflictuelle) des civilisations Ottomane et du Saint Empire. On peut le dater raisonnablement du XVIIème siècle, avant le deuxième siège de Vienne en 1683, qui dut probablement faire disparaître l'envie de porter une arme évoquant un peu trop l'ennemi.
TETE DE LA HACHE : on a d'un côté un fer découpé de manière dissymétrique, et du côté opposé un crochet à double courbure qui était destiné à démanteler les cuirasses au niveau de leurs points faibles. Au centre du fer de la hache, et prolongeant l’arme dans l’alignement du manche, on trouve une pointe conique à huit faces. La tête de la hache se prolonge vers le manche par une douille en fer dans laquelle le bois est ajusté.
MANCHE : il est en bois dur, sombre et manifestement ancien. il se prolonge jusqu'à l'extrémité de l’arme pour former la poignée de prise en main
POIGNEE : elle est séparée du manche par une double garde en fer, ovale et asymétrique, le côté de l’ovale correspondant au tranchant de la hache étant plus important, afin de protéger les doigts de l'utilisateur. A l'opposé et donc au bout de la poignée opposé à la tête de hache, on retrouve la même forme de garde avec également une partie épaisse ciselée en torsade sur le bord et une partie fine ciselée en forme de fleur.
La poignée se termine par un fort anneau qui servait très probablement à attacher un lien de sécurité relié à la selle du cheval, ou au corps du cavalier, et qui présente des signes d'usure résultant d'un long usage.
Le bois de la poignée est recouvert d’un cuir qui est devenu très dur et semble ancien, il est torsadé sur ficelle.
C'est en résumé un bel objet, rare et atypique qui mérite de figurer dans une collection de Haute Epoque.
Ref A4Y-2568
Frais de port France 20€, Europe de l'ouest 30€