Bourdin, Horloger Du Roy- Pendule Epoque Restauration En Bronze Doré Et Porcelaine De Sèvres

Athanase BOURDIN (1811-1894), Horloger du Roi à Paris- Artistique Pendule de Salon ou de Boudoir en bronze doré finement ciselé sur sa silhouette architecturée de cartouches Rocaille, de frises à motifs de raies-de-coeur, denticules et feuilles d'eau, de bourgeons fleuris et  tigelles de Volubilis ponctuées de fleurettes. Animé d'un mascaron au faciès rieur d'un Satyre, son haut socle formant pièdestal couronné de deux figures Enfantines en ronde-bosse séant sur des consoles à enroulements feuillagés s'embellit de plaques en porcelaine de Sèvres à décor polychrome en réserve dans des encadrements Bleu Céleste verniculé or de bouquets de fleurs, de tableautins figurant lovés sur des nuées des Chérubins frondeurs. Un médaillon à l'effigie de Me Du Barry somme la pièce horlogère dédiée à la Favorite adulée de Louis XV. Serti de perlés, le Cadran émaillé blanc indiquant les heures, les minutes en chiffres romains et arabes porte tout comme le mouvement la signature de "BOURDIN Hr du Roy/ RUE DE LA PAIX 24 PARIS"-, insigne Maison parisienne d'Horlogerie-Bijouterie de la première moitié du XIXe siècle. Reposant en façade sur deux pieds en toupie ouvragés et un piétement droit à l'arrière, elle est présentée sur son contre-socle d'origine en bois stuqué doré revêtu de velours cramoisi galonné sur son profil légèrement chantourné de moulures à mofifs de perlés, denticules et raies-de-coeur.Paris, Epoque Restauration.Circa 1845-1847
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 La Comtesse Du Barry, Egérie de la Maison d'Horlogerie et bijouterie parisienne A.Bourdin
D'une théâtralité tout à la fois enlevée et contenue, cette radieuse Pendule de Salon dont on soulignera d'emblée l'élégante et heureuse composition illustre la précellence en son temps de la Maison d'Horlogerie-Bijouterie  parisienne A. Bourdin (1833-1873). "Exclusivement apprécié par la clientèle la plus élevée", cet Etablissement "hors ligne" tout acquis  dès les années 1840 aux suffrages louangeurs de la presse comme aux "faveurs du beau monde"  devait voir ses "chefs d'oeuvres recherchés pour leur fini irréprochable, leur richesse par les grandes familles où ils restent pour témoigner du bon goût de notre époque". La pièce horlogère que nous présentons ne saurait contredire cette opinion émise suite à l'Exposition Universelle de 1855.
Elevé sur un piètement antérieur à motfs en corolle feuillagés, le corps architecturé de la pendule présente un ample socle de forme rectangulaire aux ressauts  curvilignes sommés d'un bourgeon fleuri. Galonné de raies-de-coeur, ce dernier s'anime en partie basse au sein d'un cartouche Rocaille du masque facétieux d'un Satyre duquel se déploient, ponctuées de fleurettes , de serpentines tigelles de Volubilis;  vrillées, leurs ramifications ceignent le cadran émaillé blanc de la pendule serti de perlés, forment panache.
Enchâssées dans des encadrements ornés de denticules en frise, de ravissantes plaques de porcelaine de Sèvres vraissemblablement dues au pinceau de Mlle Le Guay, artiste-peintre attachée à la dénommée Manufacture et dont la Maison Bourdin s'était assurée la collaboration tempèrent de leur polychromie tour à tour fraîche, suave la robustesse du socle, précisent la thématique de la pièce horlogère. Cernées de Bleu Céleste verniculé de volutes, crossettes d'acanthe or, celles-ci se parent sur ses flancs de pimpants et coquets jetés, bouquets de fleurs printanières.Comme échappés des compositions picturales exécutées par François Boucher (La Cible d'Amour, 1758), de plaisants tableautins figurant lovés sur des  nuées  des  Chérubins frondeurs s'enjouant de la justesse du trait de leurs flèches illuminent sa façade.
Allègrement assises sur des consoles aux enroulements feuillagés, enveloppées d'aériennes draperies, deux figures enfantines "charmantes de formes et d'attitudes" couronnent l'ample socle au parti décoratif soigné. Une palme au creux de la main, une  gerbe fleurie près du coeur, ces candides  bambins aux minois  attendris  se font les déférents chantres d'une Effigie féminine sommant sur un petit dé le boisseau de la pendule.
 Monté tel un camée dans un cartouche rocaille ajouré, un médaillon en porcelaine polychome à encadrement Bleu Céleste rehaussé de palmes, fleurons et fleurettes donne à voir le portrait en buste d'une Dame de Qualité d'Antan  aux atours coquets ( robe à rubans, bijoux, coiffe à plumets). En ces traits fins et mignons,  ce regard carressant et sourire charmeur, on reconnaît l'adulée et dernière Favorite (de 1763 à 1774) du roi Louis XV: la Comtesse Jeanne Du Barry (1743-1793). Au cours de l'année 1768, celle-ci déclamait: "Sa Majesté a toujours pour moi le même attachement: elle est charmée".
Dès lors, le mascaron timbré de l'enjoué faciès d'un Satyre- allusion aux plaisirs charnels-, les ramifications de Volubilis- associé  dans le langage des fleurs à l'adage "Je m'attacherais à vous"-, les tableautins de porcelaine déclinant avec spiritualité les fugaces intrigues  sentimentales ou  litigieuses  liaisons amoureuses attachées au débonnaire règne de Louis XV prennent tout leur sens  au sein de cette fort interessante pièce horlogère conçue et excécutée sous la savante direction d'Anathase Bourdin qui s'octroie , en outre, la qualité de raviver avec tact le souvenir de l'une des plus fameuses Egéries du XVIIIe siècle.
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"Parler de la Maison Bourdin (1833-1873) c'est citer, sans doute, l'un des établissements les plus recommandables pour le fini de ses produits, (..), dont les familles distinguées ne sauraient se priver de posséder un modèle". (La Patrie, 13 août 1852)
Successeur de l'Horloger Souriau (1833), Athanase, Ernest Bourdin (1811-1894) établi dans la Capitale au 10, rue de la Paix fut gratifié dès 1836, pour ses pièces d' "horlogerie portative", du Titre honorifique d'"Horloger du Roy". Devenues en leur typologie d'insignes modèles, ses "petites pendules de voyage, de bureaux ou d'ouvragères" alliant "précision" mécanique , "charme et luxe" décoratif lui assureront les honneurs de ses pairs, clientèle prestigieuse (Duc de Némours, le Comte de Villa-France) et reconnaissance européenne.
  Fort "habile mécanicien" , cet "Ingénieux et savant horloger" doublé d'" un homme de goût parfait" "ne pouvait pas d'arrêter en si beau chemin". Au cours des années 1840-1848 au sein de son "élégant" magasin désormais  sis 24, rue de la Paix, il proposa des "montres de précision de haut-luxe d'un goût merveilleux enrichies d'émaux, d'incrustations de pierres précieuses" à l'instar de celle que lui commanditera la Princesse de Polignac (1844). Unanime, la presse de l'époque y loue (à partir de 1843) son "assortiment de pendules de tous les styles:  "grands modèles Renaissance", "pendules Rocailles aux groupes capricieux et pittoresques", "à sujets modenes, oeuvres de nos aritstes préférés" ou encore "de délicieuses pendules en porcelaine, chefs-d'oeuvre pâte tendre ancienne", ...-dont A.Bourdin "en a lui-même inspiré et dirigé l'exécution".
Conduite "par un homme d'un savoir incontestable et d'une connaissance profonde de tout ce qui a rapport à son industrie", la Maison Bourdin obtint lors des Expositions nationales (1839, 1843, 1844, 1849)et Internationales (Londres, 1851, Paris, 1855, 1867) diverses récompenses dont en 1855 une Médaille de première Classe "consécration glorieuse  des longs et incessants travaux de cet éminent fabricant " reconnu comme l'un des "horlogers les plus distingués, dont la France s'honore". Déplacée au 28, rue de La Paix (1849) puis transférée au 5, rue de Castigione (1868), La Maison Bourdin proposa jusqu'aux années 1870-1873, " Montres de Luxe, de précision,  Pendules de Voyage, Pendules d'art de Salon et de Boudoir, Pendules en Vieux-Sèvres, Accessoires de Montres et Objets de Bijouterie".
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Matériaux: Bronze doré; porcelaine de Sèvres à décor polychrome en réserve dans des encadrement à fond  Bleu Celeste verniculé à l'or fin; émail et verre.Bois stuqué doré, velours.
Dimensions: H.: 36, 5 cm;-L.: 45, 5 cm;-Pr.: 14, 5 cm
Marques et Signatures: Cadran signé: "BOURDIN Hr du Roy/ RUE DE LA PAIX 24 PARIS" Mouvement  estampllié sur la platine du cachet de l'horloger parisien: "BOURDIN/A PARIS " et numéroté: "3451".
Travail parisien de haute qualité de Style Louis XVI de la première moitié du XIXe siècle.Modèle créé par A.E Bourdin, (1811-1894), Bijoutier-Horloger du Roi établi à Paris 24 rue de la Paix. Epoque Restauration, Circa 184
Bel Etat de Conservation. Dorure au mercure d'origine. A noter: Petit éclat d'émail sur le cadran au niveau de l'entrée de la clé de remontage.