Etat 2/4 avec le numéro 9 dans l’angle inférieur gauche à l'adresse de Philippe Galle, avant son remplacement par celle de Johannes Galle.
( La série a été éditée pour la première fois vers 1591 par Philippe Galle à Anvers et a été successivement rééditée par Karel de Mallery, après 1612, Theodoor Galle, avant 1636 et Johannes Galle avant 1677. )
Très belle épreuve sur papier vergé filigrané au double C couronnés, les angles renforcés.
ca.1591
New Hollstein : 331
La série Nova Reperta , c'est-à-dire découvertes (ou inventions) nouvelles, illustre certaines découvertes et inventions notables pour l’Europe de la fin du 16e siècle.
Ces repertae sont mises en valeur et en “situation” par Stradan de manière vivante et dramatique, selon les conseils prodigués par les pédagogues humanistes comme Erasme et dont Jean-Claude Margolin donne une analyse dans son : "À propos des Nova reperta de Stradan" in "Esthétiques de la nouveauté à la Renaissance",Franck Lessay et François Laroque (dir.), Presses Sorbonne Nouvelle Collection, Paris, 2001
" Voici une scène de plein air, plus exactement une scène de rue, où l'on voit deux cavaliers : l'un (à gauche), devant une boutique, est monté sur son cheval (va-t-il en descendre, ou y est-il remonté ?), l’autre (à droite) s’apprête à y remonter, le pied gauche déjà engagé sur l'étrier (scala), semblant prendre congé d'un boutiquier qui se tient près de lui. Il s’est procuré apparemment quelque objet pratique, ou plutôt quelque onguent de première nécessité. De quoi s'agit-il ? Le titre l'indique, comme l'indiquera avec plus de précision la légende latine de la souscription. Mais ces termes latins, ou latino-grecs, inconnus de Cicéron ou de César, ne sont pas immédiatement assimilables, même si le radical sto-48 à partir duquel ils sont formés donne une idée de stabilité, de fermeté ou d'aplomb (en l'occurrence, des pieds). Ils signifient en fait des herbes dites pédiculaires49 que l'on appelle encore philopodes, c'est-à-dire des herbes qui soulagent les pieds de ces cavaliers, chaussés de bottes étroites et inconfortables, et supportant de longues heures ou de longues journées à cheval, sans pouvoir les faire reposer à l'air libre. Voici comment l'auteur de la légende latine décrit et interprète l'image : Pedes, humi ut, stetere equo, insidentium, cito levati, ut ipsa scala sublevat (“Ayant mis pied à terre, les cavaliers, sitôt remontés à cheval, sont rapidement soulagés, l'étrier lui-même les délivrant de leur souffrance”)."
Largeur cuivre: 270.00