Horloge pectorale cruciforme. Argent, XVIIe siècle.
Elle a subi des restaurations.
Montre portative en forme de croix avec l'extérieur ajouré représentant des scènes chrétiennes figuratives et le mouvement à l'intérieur, un cadran à bande dorée avec des chiffres romains pour les heures, une seule aiguille et une décoration gravée autour, également à thème religieux ; au dos, on peut voir le fond du mouvement, avec une délicate décoration également ajourée à base de motifs végétaux rappelant le classicisme, et une bande sur le boîtier de la pièce avec des éléments végétaux simplifiés. À l'extérieur, on trouve d'un côté le Christ crucifié, flanqué de la Vierge Marie et de Saint Jean, et les personnages entourés d'une délicate composition à base de volutes végétales, avec une tête d'ange au pied de la pièce. L'autre côté montre la Résurrection de Jésus, avec le Christ sortant du tombeau vide et les soldats de chaque côté, toujours avec des volutes et au-dessus d'une autre tête d'ange. Sur les bords, on trouve des éléments végétaux et floraux, accompagnés de personnages placés dans des plaques. A l'intérieur, et de part et d'autre du cadran, on voit le Péché Originel en bas et l'Expulsion du Paradis, avec Adam sur un bras de la croix qui forme l'horloge, Eve sur l'autre et l'ange au-dessus, brandissant l'épée flamboyante (suivant ainsi, en partie, le texte biblique). On connaît plusieurs horloges portatives antiques auxquelles on a donné une forme autre que celle habituelle pour de tels objets. Ainsi, bien que la plus connue soit l'horloge en forme de crâne du Metropolitan Museum (mouvement d'environ 1650 par Isaac Penard, boîtier d'environ 1810-1820), et sachant qu'elles ne sont pas du tout du type habituel, il existe plusieurs exemplaires en forme de croix latine. Rappelons par exemple certaines de celles conservées à l'Ashmolean Museum d'Oxford : l'une attribuée à Cornelius Stimmer (actif vers 1660) présente le Christ crucifié sur le devant, flanqué des quatre évangélistes ; une autre de Barthélemy Cheuillard (actif 1636-1677) datée vers 1650, possède un boîtier en métal brut et un décor gravé à l'intérieur ; d'autres exemplaires, comme celui daté vers 1660 ou un autre de Didier Lalemand (actif 1675-1686) daté vers 1660 ou 1630, suivent le schéma habituel pour ces exemplaires extraordinaires, qui est d'avoir le boîtier extérieur en cristal de roche. C'est également le cas de la pendule de Charles Bobinet, probablement peinte par Werner Hassel et datée du milieu du XVIIe siècle, conservée au Metropolitan Museum, et de celle du British Museum de Londres de Jean Rouseeau le Jeune, datée entre 1640 et 1650 et réalisée en Suisse.
Dimensions : 7x5,5x2,5 cm