Reliquaire Bouddhique Portatif, Fin De La Dynastie Qing, Chine, Fin XIXe Siècle

Reliquaire bouddhique portatif, fin de la dynastie Qing, Chine, fin XIXe siècle

Description :
Ce reliquaire de voyage en bois dur sculpté se présente sous la forme d’un triptyque pliable, permettant de protéger les figures sacrées à l’intérieur. Lorsqu’il est fermé, il prend l’apparence d’un sanctuaire miniature orné d’inscriptions chinoises en caractères réguliers gravés sur les panneaux extérieurs. L’ensemble repose sur une base marquée d’un cachet sigillaire, indiquant probablement l’atelier ou le temple d’origine.

Matériau et état :
Bois dur, ancienne patine d’usage aux teintes rousses et brunes, conférant à l’objet une belle brillance naturelle due aux manipulations répétées.

Dimensions :
• Ouvert : H : 17 cm, L : 21 cm
• Fermé : H : 17 cm, L : 9 cm

Iconographie :
L’intérieur du reliquaire révèle un triptyque sculpté en relief, mettant en scène des figures bouddhiques :
• Panneau central : représentation du Bodhisattva Avalokiteshvara (Guanyin), divinité de la compassion, assis en position de méditation avec plusieurs bras, symbole de sa capacité à secourir tous les êtres. Il est entouré de figures secondaires, dont des disciples et des divinités protectrices.
• Panneaux latéraux : bodhisattvas ou divinités assistantes, sous une arche enflammée évoquant l’aura spirituelle et l’illumination. Ces figures expriment un vœu de protection et de guidance pour le fidèle qui transporte ce reliquaire.
• Base sculptée : rangées de petites figures assises, représentant des disciples ou des ancêtres vénérés dans le contexte bouddhique.

Inscriptions :
Les panneaux extérieurs portent des inscriptions chinoises gravées :
• 佛光普照 (Fó guāng pǔ zhào) : “La lumière du Bouddha illumine partout.”
• 普度众生 (Pǔ dù zhòng shēng) : “Sauver (ou guider) tous les êtres vivants.”
Ces formules, fréquemment retrouvées sur les objets religieux bouddhiques, expriment des concepts fondamentaux liés à l’illumination spirituelle et au salut universel.
Le cachet sigillaire sous la base reste à identifier, mais sa présence confirme un usage religieux et une probable fabrication dans un temple ou un atelier bouddhique officiel sous la dynastie Qing.

Datation et contexte :
Ce reliquaire est attribué à la fin de la dynastie Qing, vers la fin du XIXe siècle. Son style sculptural, la qualité du bois et la patine indiquent une pièce réalisée à une époque où ces objets étaient couramment utilisés par des moines itinérants ou des fidèles pratiquant la dévotion privée.

Objet à la fois utilitaire et sacré, ce type de reliquaire portatif était destiné à accompagner les voyages, garantissant au fidèle un accès permanent à une représentation divine protectrice.