Leonor Fini
Lithographies
Signées
Justifiées en EA
Dim : 35 x 26 cm
Dim cadre : 53 x 44 cm
Leonor Fini (1907-1996)
Elle commence à peindre très jeune, admirant d’abord les peintres du Quattrocento, puis les maniéristes du XVIe, dont les grâces alanguies la fascinaient déjà, de même que le symbolisme romantique de Caspar Friedrich David. Elle étudia à Trieste puis à Milan. Dès 1933 s’installant à Paris elle participe aux activités du groupe surréaliste, ainsi qu’à Londres, puis en 1938 à New-York, Zurich et Bruxelles.
Ayant le goût du brocard et de la plume et la passion du masque, elle fut toujours attirée par la scène et a donné parmi le meilleur de son œuvre pour le théâtre et le ballet mais aussi pour le cinéma.
Elle participa à l’exposition Le Surréalisme à Londres en 36 à la Burlington Gallery, mais également à Fantastic Art, Dada, Surrealism au Musée D’art Moderne de New-York avant d’y exposer seule avec à la préface de son catalogue Eluard et Chricio. Une rétrospective de son œuvre est organisée en 1986 au Musée du Luxembourg à Paris.
Ses œuvres sont matériellement nourries de la tradition classique, ce qui est souvent le cas pour les surréalistes, tenus, selon les préceptes d’André Breton, de donner des photographies de rêves. Sa peinture transposa successivement des silhouettes d’adolescentes, des paysages fantastiques, des femmes chauves, des germinations au style presque abstrait, de nouveau des personnages mais toujours marqués par l’étrangeté. Quant à ce que ces œuvres expriment, la volonté de se référer au fantastique est évidente, le recours à l’érotisme morbide peut paraitre parfois forcé ; ce qui en fait peut-être la principale qualité est le climat véritablement trouble, crée par la beauté surannée d’une technique éprouvée alliée à l’ambiguïté des sujets traités. L’étrange séduction d’un jeune éphèbe nu enveloppé de fourrure se trouve accentué d’être représenté avec la religiosité des technique anciennes.
Dans les années 1970 elle peint la série Jeux de Vertige, au sujet de laquelle elle écrit : « Dans ces jeux l’important c’est la perte de conscience, le naufrage heureux de soi. Le va-et-vient d’une balançoire commence par l’euphorie et le rire pour devenir absence et vertige, d’où la difficulté de l’arrêter : l’attraction du vide ».
C’est indiscutablement au surréalisme que l’œuvre de Leonor Fini se rattache.
« Lorsque Fini peint un chapeau, elle le peint comme Bonnard ou encore elle redécouvre ces tons mystérieusement incandescents que Redon n’a trouvé que dans le pastel, et les filles deviennent de simples piédestaux pour buissons ardents » Robert Malville.