Cette paire d'appliques à trois bras de lumière vers 1770-1780, signée François Thomas Germain, est un chef-d'œuvre de l'artisanat français du XVIIIe siècle, en bronze ciselé et doré, elles incarnent l'élégance et la technicité de l'époque. Comparable aux appliques conservées dans la salle Sully (salle 610 - Marie Leszczynska) du Musée du Louvre, datées elles vers 1740, sous les numéros d'inventaire OA6504-1 et OA6504-2, issues du legs du Comte Isaac de Camondo.
Historiquement importante, une élégante et décorative paire de feux, à trois bras de lumière en bronze finement ciselé, dans une dorure au Mercure préservée. Elles apporteront une touche d'élégance historique à tout intérieur. Elles peuvent être adaptées pour un usage moderne tout en conservant leur charme d'origine.
Nos appliques d’une vraie paire, s’affrontent par leurs trois binets différents dont la ciselure est profonde et élégante.
Un premier binet est en forme de grenade éclatée, le second en enroulement de feuilles et le troisième en fleurs serrées dans des feuillages.
Les platines sont en forme de faisceaux de tiges et de feuilles portant les bras de lumière qui eux aussi reproduisent des branches portant des bourgeons et des fleurs.
Une des deux appliques de cette paire est signée par François Thomas Germain, un des plus grands orfèvres du XVIIIème siècle français. En l’état de nos connaissances, la signature est certainement celle utilisée après 1765, après avoir perdu le titre d’orfèvre ordinaire du Roy.
Ces appliques concentrent toute la technicité, l’inventivité et la modernité dont savait faire preuve François Thomas Germain.
Les binets sont fondus d'une seule pièce avec les bras tout en émergeant de feuillages, ce riche travail dénote une complexité de fonte du bronze.
C’est clairement une prouesse technique pour l’époque, où il était beaucoup plus facile de fondre par petits morceaux les éléments formant ce type d’objet. Les bras de lumière sont d’un seul bloc et par la suite ciselé dans la masse.
L’atelier de François Thomas Germain est un des plus important pour l’époque, peut-être plus de 150 artisans collaborateurs y travaillaient. Il sera le précurseur dans la conception des grands ateliers du XIXème siècle.
Le revers de la médaille de ce géant pour l’époque, est que le Maitre Orfèvre, n’exécute plus lui-même les pièces. Il se contente souvent de n’apposer que son Fer. L’atelier travaillait sur la fin dans l’urgence, d’où parfois un petit manque de qualité dans les ciselures.
Magnifique travail Français du XVIIIème siècle vers 1770-1780, dans le plus classique style Rocaille florale.
Dimensions : Hauteur 48 cm - Largeur 36 cm - Profondeur 20 cm.
En très bon état de conservation, dans une belle dorure au Mercure préservée.
Nous signalons que les appliques ont été anciennement percées pour une électrification. Possibilité d’électrification sur demande.
Biographie :
François-Thomas Germain (1726-1791).
François-Thomas Germain, né à Paris le 18 avril 1726 et décédé dans la même ville le 23 janvier 1791, est un orfèvre français renommé. Fils de Thomas Germain, surnommé "l'artiste à la main divine", François-Thomas a hérité de la réputation de son père tout en se forgeant la sienne propre, marquée par un talent exceptionnel et une carrière tumultueuse.
Formation et Débuts :
Dès son plus jeune âge, François-Thomas Germain fut immergé dans l'univers de l'orfèvrerie, observant les travaux réalisés dans l'atelier du Louvre où officiait son père. Avant de lui transmettre les outils, Thomas Germain insista pour que son fils apprenne à dessiner et l'envoya à l'Académie royale de peinture.
Carrière et Réalisations :
- Sculpteur Orfèvre du Roi : En 1748, François-Thomas fut nommé sculpteur orfèvre du roi, succédant à son père et obtenant un logement au Louvre.
- Héritage Artistique : À la mort de son père, il hérita d'une précieuse collection de dessins et de modèles, qu'il utilisa tout au long de sa carrière.
- Reconnaissance Royale : En 1751, il fut reçu comme orfèvre ordinaire du roi, associé à Jacques Roettiers, consolidant ainsi sa position dans le milieu artistique.
Expansion et Déclin :
François-Thomas Germain développa ses ateliers à une échelle industrielle, commerçant avec toute l'Europe. Cependant, ses dépenses extravagantes et son train de vie luxueux le menèrent à la faillite en 1765. Cette situation lui fit perdre son titre d'orfèvre ordinaire du roi, mais il continua d'exercer son métier, collaborant notamment avec son confrère Dapcher, rue de La Vannerie.
Héritage :
Malgré ses revers financiers, François-Thomas Germain reste une figure marquante de l'orfèvrerie française du XVIIIe siècle. Ses œuvres témoignent de son talent et de son héritage artistique, perpétuant le nom des Germain dans l'histoire de l'art.