L’œuvre au format imposant et dans son bon état d’origine est réalisée à l’huile sur panneau de bois, elle est présentée dans un cadre en bois peint couleur ivoire qui mesure 70 cm par 117 cm et 52,5 cm par 99 cm pour le panneau seul.
Historique et anecdotique, elle représente des barques à quai devant la Prud’homie de pêche dans le Canal du Roi à Martigues, au premier plan à droite un pêcheur dans sa barque à voile latine anime la scène.
Une oeuvre bien plus belle en réalité car difficile à prendre en photo à cause des glacis et de la matière utilisés.
Les marines, les scènes de ports, de pêche, les calanques mais aussi des bouquets de fleurs, et les paysages d’une Provence baignée de soleil sont ses sujets de prédilection.
Il utilise toujours la technique de la peinture au couteau comme son contemporain Louis Pastour et quelques fois celle de l'aquarelle. Certains critiques artistiques voient en lui une influence d'Adolphe Monticelli.
L'artiste est très présent dans les salons de peinture entre 1907 et 1935 à Martigues, Cannes, Nice, Toulon, Paris ou Marseille. Il peint également en Italie, notamment à Venise, en Grèce, en Afrique du Nord. Son voyage en Amérique du Nord en 1923-1924 est immortalisé par ses vues de Californie et expose à San Francisco, Los Angeles et New York durant la période de l'entre-deux-guerres.
Sa production abondante assure au peintre une certaine aisance financière grâce à un réseau de galeristes réputés qui lui ouvrent les portes de la renommée partout où il expose : Moullot à Marseille, Armand Drouant ou Georges Petit à Paris, John Levy à New-York. Il est nommé peintre de la Marine en 1921.
Dans les années 1930, Louis Bonamici s'installe au Lavandou où il demeure jusqu'à sa mort.
Louis Bonamici est naturalisé Français en 1912.
Martigues, Toulon, Bandol
Louis et Adèle Bonamici décident de s'établir dans le Sud, Les Martigues, Toulon, Bandol, Marseille aussi.
À Toulon, il s'installe dans un atelier sur le port, au 3, quai du Parti.
Comme pour François Nardi, ce lieu est pour lui une source inépuisable de sujets. Il se lie d'amitié avec la famille du président du tribunal de commerce de Toulon, Étienne Bouché. Sur la côte, il a plusieurs autres refuges propices à l'inspiration. Aux Martigues, il habite rue du Figuier (en 1934, un litige commercial le contraint à un procès nécessitant la saisie de sa maison rue du Figuier). C'est là qu'il peint le quai Brescon.
Bonamici est nommé peintre officiel de la Marine en 1921 Au moment où il obtient cette distinction, il embarque sur le Pothuau, un croiseur de la Marine, en qualité de peintre.
Corse
Louis Bonamici voyage en Corse en 1919. Lorsqu'il peint sur l'Île de beauté, l'artiste fréquente le peintre Lucien Peri : « En janvier 1929, Peri expose à la galerie parisienne Georges Petit, rue de Sèze. Cette galerie présente des peintres de renommée internationale ainsi que des peintres régionaux et provençaux en particulier comme Jean-Baptiste Olive, Paul Saïn, Louis Bonamici, André Strauss, Louis Soullard ou Paul de Lassence, qui ont souvent représenté la Corse des années 1910 aux années 1930. » Louis Bonamici fréquente également la galerie Bassoul à Ajaccio, entre 1910 et 1930.
Marseille
À Marseille, durant la guerre, il expose sa production chez Moullot, célèbre marchand de l'époque. Il est établi, avant 1920, dans la cité phocéenne 3, quai de Rive-Neuve mais ne reste sans doute pas longtemps dans cette ville. En octobre 1924, il est le signataire d'une protestation emmenée par Eugène Montfort visant les travaux du Vieux-Port de Marseille tendant à supprimer le canal de la douane : « Eugène Montfort, qui habite Marseille une partie de l'année, adresse cette fois à un grand nombre d'artistes provençaux une lettre-circulaire où il fait de nouveau ressortir les graves inconvénients qui résulteraient de ces travaux. En voici les dernières lignes « Nous demandons aux artistes, afin d'essayer de faire réfléchir les auteurs de ce malheureux projet, et s'il en est temps encore, d'arrêter leur fureur destructrice, de bien vouloir répondre là question suivante : ne jugez-vous pas que le canal est extrêmement pittoresque, qu'il forme une des parures du Vieux Marseille, que sa suppression serait déplorable ? L'aspect qu'il présente, non seulement de ses bords, mais de toutes les rues qui aboutissent à lui, ne doit-il pas être conservé avec le plus grand soin ? »
Cet appel a été entendu et le Provençal de Paris publie les réponses des nombreux artistes qui joignent leurs voix à celle de M. Eugène Montfort. Citons notamment MM. Lorise Brauquier, Charles Brun, Antoine Cavalier, François Berthet, Louis Bonamici, Henri Doller, Henri Guibert, Paul Marsac, Pierre Marseille, Étienne Martin, Dominique Offand, Jules Olive, Gontran Porten, Fernand Rambert, Léon Roque.
Louis et Adèle Bonamici voyagent à Venise avec Marguerite Bouché puis à New York en 1923, en Californie où le peintre provençal expose au musée de San Francisco A Monterey Afternoon.
En 1924 ils sont encore outre Atlantique : Los Angeles, San Francisco. Il expose chez John Levy 559, Cinquième Avenue à New York.
Paris et Le Lavandou
Louis Bonamici ne rompt pas les liens avec la capitale. Il noue des relations avec certains galeristes réputés de la capitale, Armand Drouant (66, rue de Rennes) en mars 1926 et Georges Petit. Le ministre de la Marine le décore de la Légion d'honneur en juillet 1928 : « Nous sommes heureux de trouver parmi les nouveaux promus au grade de Chevalier de la Légion d'honneur, le nom de M. Bonamici, artiste peintre, bien connu dans notre ville où il eut ses premiers succès. M. Bonamici est décoré comme peintre du département de la Marine, et nous lui adressons nos plus vives félicitations. »
Il reçoit aussi les palmes académiques (on dit à l'époque officier d'académie) en 1926.
Il s'installe à la fin des années 1930 au Lavandou, station balnéaire de la côte varoise où il demeure jusqu'à sa mort.
Il expose très jeune au Salon de Cannes, dès 1908. À cette occasion, les critiques d'art se montrent circonspects sur sa technique : « Louis Bonamici, a lui, je crois, exagéré la note : Blanchisseuse et Marines sont rutilantes, jointes en pleine pâte mais avec des tonalités conventionnelles. M.Bonamici est un jeune que l'expérience assagira et rendra tout aussi original mais plus sincère. »
Il participe au Salon de Cannes en 1907 : « Les quatre tableaux de Louis Bonamici ont certainement de précieuses qualités, de coloris et d'exécution, mais ils étonnent un peu. Les effets de lune sont difficiles à traduire et si le peintre a réussi dans son tableau rayons de lune sur la mer, où on ne voit pas la lune, il a été moins heureux dans le lever de lune à Carqueiranne, Marine à Carqueiranne et Marine, sur le ciel desquels se détache une pleine lune éclatante »
L'artiste participe dans la même ville à un concours d'affiches en 1912 et y obtient un second prix.
Il est aussi présent au Salon de Nice : « Le Salon des peintres du Midi qui vient de s'ouvrir à Nice, présente une collection fort intéressante de paysages de la Provence, du Comté de Nice et de la Corse. Pour tous ceux qui aiment la nature méridionale, c'est un plaisir véritable que de voir, réunies à cette exposition, les toiles violentes dans lesquelles M. Bonamici exprime la beauté des calanques rougeâtres de la côte méditerranéenne. »
Il est présent avec Louis Pastour (peinture au couteau) lors de l'exposition de Nice en 1926 après avoir exposé en 1923 à Cannes déjà avec lui :« Louis Bonamici et Louis Pastour font de la peinture au couteau ; leurs marines ont de la lumière, de la couleur, de la vigueur. » Lors de ce salon, les critiques sont en général élogieux : « J'ai remarqué spécialement les œuvres de MM. Bonamici, Louis German, Arluc et Tavel. M. Bonamici connaît bien son métier ; il le pratique avec une verve un peu lourdement farouche. Il y a dans ses marines une puissance d'évocation et une justesse d'interprétation dignes d'éloges. Son Lever de lune en pleine mer satisfait à la fois le regard et l'esprit. »
À Nice, il découvre en 1932 chez un marchand un lot de toiles faussement attribuées à son nom et porte plainte. Il expose ses toiles chez Moullot à Marseille en décembre 1947, décembre 1948 et novembre 1950 entre autres. Une exposition à Hyères en 1990 – 1991 est organisée par la galerie Thévenin avec notamment Au mouillage, Roses blanches, Roses rouges et blanches et Place orientale
Expositions à Paris
Louis Bonamici est présent dans plusieurs expositions chez le galeriste parisien Georges Petit dont la presse de l'époque se fait l'écho : « Une exposition chez Georges Petit, classe, pour la finesse de perception, pour la discrétion du sentiment, G. Loiseau au premier rang. La même galerie montre des aquarelles de Montagne et de robustes peintures de Bonamici. »
Cette galerie assure la notoriété parisienne de Bonamici : « Aujourd'hui a lieu à la Galerie Georges Petit, 8, rue de Sèze, le vernissage de la très belle exposition des œuvres que le peintre bien connu Bonamici a rapportées de Provence et de Vénétie. Toiles colorées où l'artiste, a su faire chanter la lumière du Midi et dégager la noble poésie des paysages aux lignes pures.
Le Figaro consacrera, dans un supplément illustré une étude à cette exposition qui sera un des événements artistiques de la saison. » Ce succès se répercute sur le prix de ses peintures :
Bonamici obtient un succès rare et de bon aloi à la Galerie Georges Petit, où a lieu son exposition, les amateurs s'arrachent ses toiles. Il traduit avec une fougue incomparable la couleur magique des côtes de Provence et de l'étang de Berre il n'exaspère pas son enthousiasme au spectacle des lumières radieuses il le laisse surgir sans effort, naturellement, et il dit la chanson entraînante de son pays, à pleine voix, avec tout l'enchantement de la couleur et du soleil, et tous les éléments, bateaux aux, voiles de sang, eaux transparentes agitées de frissons, murailles aux poussières d'or et de feu, et ciel d'azur léger planant sur la mer aux tons profonds et graves, inépuisable clavier dont il joue sans fatigue et magnifiquement. »
Encore chez Georges Petit lors de la rétrospective Lucien-Victor Guirand de Scevola.
Bonamici expose aussi chez Armand Drouant en 1926, lors de l'exposition que le célèbre galeriste parisien organise sur le peintre Henri Martin.
Expositions à Nancy en 1913 puis Lyon en 1927 (galerie Pouillé-Lecoultre, rue de la République) et 1928.
Hors de France
Louis Bonamici expose chez John Levy 559, Cinquième Avenue à New York, notamment en janvier 1925.
Il est présent à l'exposition de Barcelone, présenté par Louis Vauxcelles en 1927 et 1928.
Il expose à Alger en 1934
Louis Bonamici collabore avec le syndicat d'initiative de Nice en 1920 pour la réalisation d'une affiche promotionnelle touristique sur le PLM. Il réalise aussi une estampe multiple Naviglio Grande à Milan. En 1950, il réalise aussi un calendrier marseillais paru chez Moullot avec Un coin du Vieux-Port