Odalisque - d'après James Pradier - Plâtre Stéariné

Cette sculpture représente une jeune femme nue, assise au sol, symbolisant une odalisque du harem ottoman, un motif évocateur de sensualité et de plaisirs dans l'imaginaire occidental. Bien que ce thème soit couramment illustré en peinture et littérature au XIXe siècle, il est rarement traité en sculpture, ce qui fait de l'œuvre de James Pradier un exemple unique. Le sculpteur mêle la tradition classique, avec un nu féminin inspiré des Vénus antiques, à une approche innovante qui brise les conventions classiques, alliant ainsi idéalisation et réalisme.

Le modèle original de cette sculpture, réalisée en marbre en 1841 par le sculpteur suisse James Pradier, est actuellement conservé au Musée des Beaux-Arts de Lyon. François Carli, sculpteur français né à Marseille en 1872, a reproduit cette œuvre au début du XXe siècle.

François Carli, frère cadet d'Auguste Carli, reprend l'atelier familial de moulage où il crée des copies de sculptures antiques et égyptiennes. Son talent est reconnu, et il est envoyé à Gênes en 1906 pour réaliser des moulages d'œuvres de Pierre Puget pour le Musée des beaux-arts de Marseille. Il mène également une carrière de sculpteur, créant des monuments et des statues pour des églises. Entre 1902 et 1914, il expose dans son atelier les œuvres de son frère, de son ami Paul Gonzalès et les siennes. En 1920, il obtient une médaille de bronze au Salon des artistes français, où il expose depuis 1905. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1933 et décède en 1957.

Épreuve en plâtre stéariné.  
Porte une estampille en fer : "F. Carli - Sculpteur - Marseille".  
Bon état général.