Portrait d'un jeune homme,
huile sur carton
45 x 36,5 cm
En bon état, à l'exception de quelques rayures visibles dans le coin supérieur droit
Encadré : 52 x 44 cm
Provenance : Succession et famille de l'artiste.
Il m'a été suggéré récemment que le modèle pourrait être un spahi, et plus précisément un spahi du 3e régiment de spahis.
Il serait reconnaissable à la cape rouge et à l'écharpe blanche caractéristiques de ces soldats coloniaux.
Raymond Woog est un peintre, dessinateur et illustrateur français, né à Paris le 25 octobre 1875 et mort à Neuilly-sur-Seine le 10 mai 1949.
Raymond Woog étudie avec le peintre symboliste Gustave Moreau à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. En 1903, il fait partie des exposants du premier Salon d'Automne, où il est remarqué par les critiques d'art Arsène Alexandre et Raymond Bouyer, ce dernier écrivant dans La Revue Bleue du 14 novembre 1903 : Il y a vingt-six élèves de Gustave Moreau, tous intéressants, depuis les camées de Paul Baignières jusqu'aux notes de voyage de Raymond Woog ». Les deux toiles qu'il expose au Cercle Volney en 1906 reçoivent le même accueil : « Le Portrait de Madame B. V. noir et vert, l'intimité avec le matin rose, le coussin bleu, le jupon noir et blanc, sont des morceaux énergiques, d'une facture solide, d'une touche vigoureuse, très riches en couleurs, qui révèlent un vrai peintre ; le nom de Raymond Woog doit être retenu », s'enthousiasme Maurice Guillemot. L'édition lithographique de ses œuvres fait bientôt de Woog l'un des artistes permanents de la galerie Devambez.
En 1912, à la suite du décès de Jules Comte, fondateur de la Revue de l'art ancien et moderne, Woog prend la direction provisoire de la publication. Cette activité est interrompue en 1914, au début de la Première Guerre mondiale. L'année suivante, il est incorporé et passe six mois dans les Flandres.
Promu lieutenant, il est affecté comme attaché à l'armée britannique. Ses croquis de soldats anglais et français sont publiés en 1916, sous forme de 32 planches dans un portfolio en toile. Il s'agit d'une édition limitée à 150 exemplaires, avec le titre « Passed by Censor » (Passé par la censure). Il est appelé sous les drapeaux au début de l'année 1918.
Il commence sa carrière d'illustrateur en réalisant la couverture du roman Les Silences du colonel Bramble d'André Maurois, qui a lui aussi servi dans les troupes britanniques pendant la guerre. Woog aurait inspiré la narratrice du roman, « Aurelle », une interprète française. C'est ainsi qu'il entre dans le milieu de la presse, où il devient un bon ami du journaliste Pierre Mille. Il sera bientôt un illustrateur reconnu pour plusieurs publications.
En 1928, il se rend à New York pour une exposition de ses œuvres à la galerie Jacques Seligmann. Curieusement, sa réputation aux États-Unis semble avoir été basée sur ses portraits d'enfants. Il y réalise en effet plusieurs commandes de ce type, mais peint aussi des portraits de personnalités, comme Maurice Ravel[ De 1933 à 1934, il est un collaborateur régulier des Nouvelles littéraires.
Il fait de longs séjours en Seine-et-Marne, où il se spécialise dans la peinture de fleurs, thème qu'il reprendra lorsqu'il prendra sa retraite en 1940 et s'installera à Crest. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1947.
Ses œuvres sont conservées dans de nombreuses institutions et musées :
Berlin, Ambassade de France.
Vancouver, Université de la Colombie-Britannique, bibliothèque,
Barcelone, Fondation Pablo Casals
Blois, Hôtel de Préfecture de Loir-et-Cher.
Le Havre, archives municipales
Paris : Ministère de l'Education Nationale, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, Musée Carnavalet, Musée d'Orsay.
Roubaix, Musée de La Piscin