La tradition des couronnes de mariée en métal doré au XIXe siècle trouve son origine dans plusieurs influences religieuses, sociales et artistiques.
Origines religieuses et royales
Les couronnes nuptiales étaient déjà présentes dans les mariages royaux et aristocratiques européens bien avant le XIXe siècle. Elles symbolisaient la pureté, la chasteté et la bénédiction divine sur l’union. Dans la tradition catholique, la Vierge Marie était souvent représentée avec une couronne, influençant ainsi l’usage des couronnes pour les mariées chrétiennes.
Développement au XIXe siècle
À partir du Premier Empire (début des années 1800), sous l’influence du goût pour l’Antiquité et le style néo-classique, les couronnes de mariée en métal doré deviennent populaires. Sous Napoléon Ier, le retour des diadèmes et couronnes en bijouterie de mariage s’inspire des coiffes des impératrices romaines.
Avec le romantisme au milieu du XIXe siècle, l’esthétique change, et les couronnes en métal doré sont souvent ornées de motifs floraux, notamment des fleurs d’oranger (symbole de pureté et de fécondité). Ces couronnes étaient fabriquées en métal repoussé, parfois doré ou agrémenté de perles de cire imitant les fleurs naturelles.
Diffusion et popularisation
• Dans les milieux bourgeois et populaires, les couronnes de métal doré deviennent un accessoire de mariage prisé, surtout en France et en Italie.
• L’essor de la production artisanale et industrielle permet de créer ces ornements en série à moindre coût, rendant la mode accessible à plus de jeunes mariées.
• Elles sont souvent conservées précieusement après le mariage et placées sous un globe en verre avec d’autres souvenirs de noces.
Déclin au XXe siècle
Avec l’arrivée des voiles de tulle et des couronnes de fleurs naturelles, ainsi que l’évolution des styles vestimentaires, ces couronnes métalliques tombent progressivement en désuétude au début du XXe siècle, sauf pour certaines cérémonies traditionnelles ou rurales.
Elles restent aujourd’hui des objets de collection et des témoins du patrimoine nuptial du XIXe siècle.