"Colin Paris Importante Garniture XIXe En Bronze Doré"
-Maison Colin & Jollet à Paris- Importante garniture style Empire seconde moitié du XIXe a structure en bronze doré finement ciselé sur marbre vert de mer. A noter que le cachet de la maison Colin & Jollet est apposé sur les trois pièces (prestigieuse fonderie d'art XIXe installée au 29 rue Sévigné à Paris) Belle composition allégorique figurant la déesse Aurore tenant une torche enflammée et soulevant le voile étoilé de la nuit qui recouvre la Terre pour laisser rayonner l'aube soutenue par des angelots sur des nuées symbolisant les vents. A droite, perché sur une colonne, un coq chante le lever du jour. Le bas-relief à décor d'Aurore sur son char, suivie de Flore et précédée par le petit Zéphyr tenant l'Etoile du matin d'une main et de l'autre versant la rosée du matin avec un arrosoir. Cette élégante pendule est agrémentée par une remarquable paire de grands candélabres aux cariatides en Victoire Ailée (éléments essentiels dans la décoration Napoléonienne) les bras levés elles soutiennent une couronne de laurier d’où émergent cinq bras de lumière (électrifiés) décorés de cannelures, de feuilles d’acanthe et de spirales à rosaces. Ces renomées reposent sur une sphère (portant le cachet de la maison Colin) posée sur un piédestal quadrangulaire orné d'une couronne fleurie. L'électrification est aux normes. Mouvement complet a réviser (a noter un saut d'émail autour du remontoir droit) Belle dorure d'origine avec quelques traces d'usure et d'oxydation habituelles. La pendule mesure 57 cm de haut x 40 cm de long X 13,5 cm de profondeur / Candélabres: 77 cm de haut X 20 cm de large. A preciser que l'ensemble pèse 52 kilos / Pendule: 30 kilos / Candélabres 11 + 11 kilos Bibliographie: L'horloge est référencée à la page 394 de "l'Encyclopédie de La Pendule Française" par Pierre Kjellberg. La maison Colin est connue comme fabricant de bronze à partir de 1843 travaillant en collaboration avec les plus grands maîtres de la sculpture française, tels que Carrier-Belleuse ou Jean-Baptiste Carpeaux,etc... et l’orfèvre parisien Christofle. Un inventaire des moules de la maison Colin dressé au milieu du XIXe, recense onze titres d’après des statues et des statuettes de Pradier, dont Les trois Grâces ou Vénus et l’Amour. De réputation internationale, la maison Colin présente à l’Exposition de Chicago en 1893 une horloge de bronze, une garniture de cheminées mêlant le bronze et marbre ; des statues… On compte aussi des œuvres monumentales comme la statue de Diderot du Boulevard Saint-Germain à Paris. Colin reprend en particulier des modèles d’édition de Carpeaux qui seront exploités jusqu’à la fin du XIXe. À cette époque, l’entreprise a acquis une grande réputation notamment pour sa lustrerie, ornée de bronzes dont les modèles étaient composés par H. Pain, Rozet, Messagé, Germain, Marioton. Vers 1900, la maison Colin réalisait de somptueux appareils électriques avec décoration en bronze. Un éphémère dépôt spécial pour appareils d’éclairage électrique avait été ouvert au 32 rue du Faubourg Saint-Honoré. Émile Colin se retire en 1898 et meurt en 1899. Il est remplacé par un membre de sa famille.