Ferdinand Barbedienne s'installe à Paris dès 1822, sa rencontre avec Achille Collas (1795-1859) date de ces années-là. Collas et Barbedienne vont s'associer et ouvrir dès 1838 une fonderie. Barbedienne, très intéressée par les techniques novatrices que favorise le gouvernement de Louis-Philippe, participe activement au mouvement romantique. Le goût de l'histoire et celui de l'archéologie gallo-romaine se répandent en même temps que celui des bronzes antiques. Achille Collas avait aussi inventé un procédé mécanique qui permettait de reproduire mathématiquement, au moyen d'un réducteur, ou pantographe, les sculptures en ronde bosse. Cette invention a été considérée dès le départ comme aussi importante que celle du daguerréotype. La maison Collas et Barbedienne commercialisa pendant quelque temps des réductions en plâtre de la Vénus de Milo, puis se spécialisa dans la production des bronzes d'après l'antique. À l'expositon internationale de Londres en 1851, puis à celle de Paris en 1855, la maison, enregistrée sous le nom de Barbedienne, remporte de nombreuses médailles.