Robe De Cocktail D’yves Saint Laurent Haute Couture – Hommage à Mondrian – A H 1965-1966

Automne Hiver 1965-1966
Paris
Iconique robe Mondrian d'Yves Saint Laurent Haute Couture (attribué à) datant de la période 1965-1966. Robe de cocktail de coupe sac, ras du cou et sans manches en jersey de laine écru travaillé par incrustation de jersey noir ne laissant apparaître aucune couture. Fermeture éclair dans le dos dissimulée par une patte de jersey noir, inventée par Azzedine Alaïa dans le prototype qu’il a réalisé en 1965 pour la Maison Yves Saint Laurent. Modèle  n°102 du programme de défilé haute couture au 30 bis Rue Spontini dans le XVIe arrondissement de Paris. Doublure en satin Duchesse champagne, à marque de griffe décousue de la taille des célèbres griffes Couture du maitre. Pas de défaut à signaler. Très bel état de couleur et de conservation.
Dimensions: Equivalent taille 36 France. Epaules 36 cm, poirine 93 cm, taille 94 cm, hanches 96 cm, hauteur 97 cm.
Modèles similaires : Metropolitan Museum of Art – New-York (C.I.68.60.1) - Fondation Azzedine Alaïa, Paris - Musée de Bath, modèle ayant appartenu à la danseuse Margot Fonteyn. La collection haute couture automne-hiver 1965 est présentée le 6 août. Parmi les cent six modèles qui la composent, une grande partie respecte la tradition classique de la haute couture. Cependant, les robes Mondrian vont définitivement modifier les liens entre la mode et l’art, en transformant un tableau en une œuvre animée dans une sorte de « manifeste ». Yves Saint Laurent s’approprie l’œuvre de ce peintre en transformant un tableau en deux dimensions en un vêtement tridimensionnel ayant la force et la puissance de l’œuvre. Les photos de la robe 102 immortalisent le mannequin Paule de Mérindol en 1965 (photos de Georges Saad), qui porte des chaussures à boucles de Roger Vivier et un casque à la manière d’André Courrèges. Ce dessin à la bichromie noir et blanc, à la croix parfaitement centrée, sera repris par le couturier dans le ballet Notre-Dame de Paris qu’il créera au côté de Roland Petit le 11 décembre 1965 (costume de Phoebus et des soldats). Serge Liagre