Tempera sur papier de Luigi Garibbo en 1858
Cette peinture aux teintes chaudes nous emmène au premier regard dans les terres du sud : terres ocrées, végétation maritime et ville aux toits orangés des tuiles de terre cuite. Nous sommes face à Florence et son ciel d'été.
Au premier plan, une jeune femme pieds nus s’essuie le visage en regardant sa jarre brisée dont s’échappe l’eau recueillie à la source visible sur la gauche du tableau. La cruche cassée fait partie des codes bien connus du XVIIIème siècle pour évoquer la perte de la virginité.
À travers le détail de la végétation jaunie par le soleil, nous contemplons l’habileté du peintre à travailler tant par petits aplats que par multiples petits traits appuyés. Plus le paysage s’éloigne, plus le pinceau semble s’être apaisé, laissant place à des teintes plus douces et des contours plus suggérés.
Luigi Garibbo Genova 1782 - Firenze, 1869
Signée en bas à gauche L. Garibbo 1858
Cadre d’origine. Verre à bulle. Probablement jamais décadré.
Mesures cadre : 37 x 28 cm
Mesures de l'oeuvre visible dans le passe partout : 27 x 18 cm
Né à Gênes en 1782, Luigi Garibbo se forme à l’Académie Ligustique des beaux-arts ligustica avant de produire des estampes gravées sur cuivre, parfois seul ou avec le célèbre graveur milanais Paolo Fumagalli. Il adopte ensuite l’aquarelle, technique jusque-là considérée comme mineure, idéale pour rendre rapidement lumière et atmosphère. Cette approche, doublée d’esquisses au crayon, nourrit une abondante production, précieuse tant sur le plan artistique que documentaire : elle témoigne de l’apparence de Gênes avant les grandes transformations du début du XIXe siècle.
Garibbo gagne en notoriété en 1822 en diffusant deux estampes relatant de graves événements survenus à Gênes. Attiré par Florence, où il s’installe définitivement vers 1830, il y enseigne l’aquarelle et la perspective à la princesse Charlotte Bonaparte. Il rédige aussi un traité sur l’aéronautique et perfectionne la chambre claire, permettant de dessiner des sujets lointains.
Dans sa période florentine, il continue à peindre des vues de sa ville natale, fidèles à ses croquis d’origine et devenues autant de documents sur un paysage urbain évoluant rapidement. En 1850, il se lance dans la réalisation de grands panoramas, dont celui de Naples, mais cet ambitieux projet le ruine. Ses dernières années sont marquées par la pauvreté et une cécité grandissante. Peu avant sa mort, en 1869, il fait don à la ville de Gênes de deux albums contenant plus de 180 gravures et aquarelles, aujourd’hui conservés au Palazzo Rosso.
Notes :
- Luigi Garibbo, in Dizionario biografico degli italiani, Rome, Istituto dell’Enciclopedia Italiana.
- DocSAI, Luigi Garibbo, sur Musei di Genova.
- Federica Costella, Un precursore a Genova: Luigi Garibbo e la pittura "En plein air" (PDF), in La Casana, nº 3, Carige, 2011. URL consulté le 18 mai 2018 (archivé depuis l’URL original le 7 août 2016).
- Pegli Picta – Opere, sur Lions Club Pegli.
- Garibbo Luigi, sur Istituto Documentazione Arte Ligure 800-900.
- Musei di Strada Nuova, En plein air: Luigi Garibbo e il vedutismo tra Genova e Firenze. Catalogue de l’exposition au Palazzo Rosso, Gênes, Silvana Editoriale, 2011.
Bibliographie : EN PLEIN AIR. LUIGI GARIBBO E IL VEDUTISMO TRA GENOVA E FIRENZE de Papone, Elisabetta; Serra, Andreana. Edition Silvana Editoriale, 2011
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