Peintre Tchèque František Tichý 1896 Prague– 1961 Prague "Pierrot Et La Danseuse"

Peintre Tchèque František Tichý 1896 Prague– 1961 Prague  "Pierrot Et La Danseuse"
Technique mixte
Dimension: 58 x 38 cm
Signé en bas au centre Tichý 43
Monté, encadré sous verre.
Étiquette numérotée au dos.

František Tichý était une personnalité artistique particulière – un solitaire qui se démarquait de tous les groupes et mouvements artistiques.

Sa contribution réside dans une œuvre poétique, très humaine et singulièrement conçue, d'une technique raffinée. Sa principale caractéristique est son sens du mouvement gracieux des figures et sa capacité à aborder avec sensibilité le travail avec la lumière. Il accompagne les objets de ses peintures, créées avec des lignes pleines, de la lumière et de l'ombre, avec de subtiles nuances de couleurs.

Son séjour en France de 1930 à 1935 fut déterminant pour le développement artistique de František Tichý. Il acquit une certaine assurance technique, son style pictural et son sens de la couleur changèrent. Au début, il privilégie les techniques de la gouache et de l'aquarelle, qui allègent sa palette et lui permettent de dissoudre les contours dans une composition de points colorés.[5] L'influence de Georges Seurat l'amène à créer l'espace du tableau à l'aide de taches colorées et à renforcer l'impression poétique (Clown au manège 1931, Artiste aux planches 1931). Il trouve peu à peu sa propre technique, faite d'une parfaite maîtrise du dessin et d'un travail méthodique de la surface et du contour. En utilisant des moyens techniques, la lumière et la couleur, Tichý renforce la symbolique de ses peintures et leur dimension psychologique (L’Homme-serpent 1931, Le Billard 1933, Le Magicien de cartes – Le Haut-de-forme blanc 1932). La vie en France et le contact avec le monde artistique local ont apporté à Tichý de nombreuses nouvelles sources d'inspiration qui ont élargi son champ d'étude : corridas (Corridas de toros 1932), art ethnique primitif (Blancs et Noirs 1933), scènes urbaines (Café 1933, Métro parisien 1934, Toits de Paris 1935). Il peint également des natures mortes, parmi lesquelles la gouache Les Verres de Chardin (1931) tient une place particulière. Le thème principal reste les personnages du milieu du cirque (têtes de clown, le clown Grock, les magiciens) et le motif ventriloque apparaît comme un symbole de l'ambivalence de l'homme (Vřichomluvec 1934). Parmi les peintures les plus connues et les plus marquantes de Tichý de cette période figure la grande huile sur toile Le Magicien (149 × 100 cm), qu'il a commencé à créer en 1934. Après son retour de Paris, il a voulu effacer le tableau et le découper car il n'était pas satisfait de l'œuvre. Son ami Josef Sudek l'en a dissuadé et il a emporté le tableau dans son appartement. En 1944, il le rendit à Tichý, qui y travailla à nouveau au cours des années suivantes. Il ne l'a cependant jamais considéré comme terminé, il était particulièrement gêné par l'incohérence entre la figure et l'arrière-plan.