François Linke (1855-1946). Méridienne En Acajou Et Placage D’acajou

François Linke (1855-1946). Méridienne en acajou et placage d’acajou, les montants d’accotoirs galbés à enroulements, le dossier droit à sommet galbé. Elle repose sur quatre pieds toupies à anneaux feuillagés. Riche ornementation en bronze ciselé et doré aux chutes d’angles avec enroulements de feuillages, frises d’entrelacs en ceinture et agrafes feuillagées au sommet du dossier.
Largeur : 166 cm - Profondeur : 76 cm.

Provenance : Collection particulière de Monsieur Juan Higinio Aztoreca (1840-1903), par descendance. Anciennement conservée dans son hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine. Industriel et entrepreneur d’origine espagnole, Juan Higinio Aztoreca fit fortune dans l’exploitation du sel et du nitrate de sodium. Il s’installa à Paris au tout début du XXème siècle, dans un hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine, qu’il fit entièrement décorer et meubler notamment par du mobilier provenant de l’atelier de François Linke, ébéniste en vogue depuis d’Exposition Universelle de 1900. À son décès, l’hôtel particulier fut vendu mais les meubles demeurèrent dans la famille. Peut-être le meilleur ébéniste et bronzier de la fin du XIXème siècle, François Linke a produit, en collaboration avec le sculpteur Léon Messagé, des meubles de la plus haute qualité dans son atelier du 170, rue du Faubourg-Saint-Antoine, et plus tard vers 1902, il a eu un showroom au 26, Place Vendôme. Outre des meubles réalisés dans un style rocaille original monté sur bronze doré, Linke a également réalisé des copies de meubles dans les styles de l’Ancien Régime de la fin du XVIIème et du XVIIIème siècle. Bien qu’il ait créé son atelier en 1881, Linke s’est fait connaître pour la première fois à l’Exposition Universelle de Paris en 1900, au cours de laquelle il a reçu une médaille d’or. Il devient l’ébéniste le plus recherché du début du XXème siècle, produisant des meubles de style et exposant dans de nombreuses expositions internationales, notamment à Saint-Louis (1904), Liège (1905) et Londres (1908). Linke est décédé en 1946, époque à laquelle le style avec lequel il s’était fait un nom n’était plus à la pointe de la mode, mais les ateliers ont continué à une échelle très réduite pendant un certain temps.