L'attitude de Diane est à la fois dynamique et équilibrée. Son bras droit est levé, en un geste noble et impérial, tandis que sa main gauche tient un arc légèrement incliné. Son regard est dirigé vers le lointain, capturant un instant où elle semble prête à bander son arc pour une prochaine flèche. Son corps, délicatement sculpté, révèle des courbes naturelles et une musculature subtilement définie, accentuées par une patine chaleureuse qui met en valeur le modelé du bronze.
Le socle de la sculpture présente un motif ornemental fluide, illustrant une vague stylisée ou un nuage, qui renforce l'impression de mouvement et de légèreté du personnage. Cette base circulaire, finement ouvragée, ajoute une touche élégante à l'ensemble et met en relief la silhouette harmonieuse de la déesse. L’ensemble est présenté sur un socle en pierre bleue belge, portant la hauteur totale de la pièce à 82,5 cm.
L’oeuvre est signée sur la base et porte le cachet de la fonderie Thiebaut Frères, Fondeurs Paris, gage de qualité et d'exécution raffinée.
La présence de petits détails tels que le croissant de lune ornant sa chevelure, emblème traditionnel de Diane, témoigne de la finesse d'exécution et du souci du détail de Falguière. L'expression du visage, sévère mais gracieuse, confère une aura mystique à l’ensemble de la composition.
Cette sculpture illustre parfaitement la maîtrise de Falguière dans la représentation des figures mythologiques, tout en adoptant une approche naturaliste qui s’éloigne des canons purement idéalisés de l’Antiquité. Un exemplaire de cette sculpture est actuellement conservé au musée des Augustins à Toulouse, confirmant son importance dans l’histoire de la sculpture française du XIXe siècle.
L’oeuvre constitue un magnifique témoignage du talent de Falguière et de son rôle majeur dans l'évolution de la sculpture française à la fin du XIXe siècle. Elle est idéale pour une collection prestigieuse ou un intérieur raffinement classique.
Biographie
Alexandre Falguière (1831-1900)
Falguière est né à Toulouse. Élève de l'École des Beaux-Arts, il obtient le prix de Rome en 1859 ; il reçoit la médaille d'honneur du Salon de Paris en 1868 et est nommé officier de la Légion d'honneur en 1878.
La première statue en bronze d'importance de Falguière est "Le Vainqueur au Combat de Coqs" (1864), suivie de Tarcisius, l'enfant-martyr chrétien, en 1867 ; toutes deux ont été exposées au Musée du Luxembourg et se trouvent actuellement au Musée d'Orsay. Ses monuments les plus importants sont ceux de l'amiral Courbet (1890) à Abbeville et la célèbre Jeanne d'Arc. Parmi ses autres œuvres, citons Eve (1880), Diane (1882 et 1891), Femme et paon, et Le Poète, à califourchon sur son Pégase qui déploie ses ailes pour s'envoler. Il a sculpté La Danseuse, d'après Cléo de Mérode, qui se trouve aujourd'hui également au musée d'Orsay.
A ces œuvres, il faut ajouter l'Honoré de Balzac, qu'il exécuta pour la Société des gens de lettres qui refusa celui d'Auguste Rodin, et les bustes de Carolus-Duran.
Falguière était à la fois peintre et sculpteur. Falguière est devenu membre de l'Institut de France (Académie des Beaux-Arts) en 1882.
Falguière meurt à Paris en 1900 et y est enterré au cimetière du Père Lachaise, où son monument a été réalisé par son élève Marqueste.