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Description de l’antiquite :

"... Soeur De Louis XVI "
Rare épreuve en plâtre * (haut : 85 cm) particulièrement "bien venue" et parfaitement fidèle à l'original en marbre ** du portrait en buste de
 
Marie Adélaïde Clotilde Xavière de France, dite Madame Clotilde,
(Versailles, le 23 septembre 1759 - Naples, le 7 mars 1802),
 
réalisé par Charles Edouard Pouzadoux de l'atelier de moulage des "Monuments français..." institution créée par Eugène Violet-Le-Duc en 1879.
 
Le socle est incrusté d'un médaillon en laiton portant les inscriptions :
 
MUSEE DE SCULPTURE COMPAREE / 1908 / PALAIS DU TROCADERO
C. POUZADOUX MOULEUR DU MUSEE / DIRECTION DU MUSEE
 
Cette oeuvre provient d'un hôtel particulier du Lubéron. 
 
* haut : 85 cm / salissures, petits chocs, une boucle de la coiffe cassée net et refixée sans rajout. Bon état général malgré tout. 
** l'auteur de l'oeuvre n'est, à ce jour, pas identifié. Dès le début du XIXème siècle ce buste est mentionné à plusieurs reprises comme figurant dans la salle des gardes du château de Versailles. Il est exposé depuis 1965 au sein du château, dans le grand cabinet de Madame Adélaïde (salle 58). 

C. Pouzadoux mouleurMusée de sculptures comparées, Palais du Trocadéro
Charles Edouard Pouzadoux
(1860 - 1840) est le fils de Jean Pouzadoux (1829 - 1893), remarquable mouleur parisien du XIXème siècle, associé au mouleur Gherardi (Rome et Paris). 
Si le père se distingua par les prouesses techniques et la qualité de ses moulages, le fils ne fut pas moins réputé et pris la direction de l'atelier de moulage en 1893. 
Nombre de ses ouvrages, de très belle exécution, sont toujours visibles au sein de la Cité de l'Architecture (Paris).
 
Marie Adélaïde Clotilde Xavière de France
 Fille du dauphin Louis et de Marie-Joseph de Saxe, petite-fille de Louis XV, sœur des rois Louis XVI, Louis XVIII et Charles X intimement liés à la Maison de Savoie, elle fut, par son mariage avec Charles Emmanuel de Savoie, prince de Piémont et roi de Sardaigne, reine de 1796 jusqu'à sa mort survenue en 1802.
 Très pieuse et appréciée par son entourage, sa vie s'inscrit essentiellement dans la tourmente et les conséquences de la Révolution française. 
 Outre son destin, elle fut profondément croyante et dévouée à Dieu.
 
Biographie sommaire 
 
Clotilde de France est ondoyée le 23 septembre 1759, jour de sa naissance, par Nicolas de Bouillé, doyen des comtes de Lyon, évêque d'Autun, premier aumônier du roi.
Elle est baptisée le 19 octobre 1761, le lendemain du baptême du duc de Berry, futur Louis XVI, et du comte de Provence, futur Louis XVIII, et le même jour que le comte d'Artois, futur Charles X, par l'archevêque Charles Antoine de la Roche-Aymon dans la chapelle royale du château de Versailles en présence de Jean-François Allart, curé de l'église Notre Dame de Versailles.
Le duc de Berry, son frère aîné et futur Louis XVI, est son parrain. Sa marraine est sa tante Louise de France.
L'adolescente, que la cour surnommait avec ironie et méchanceté "Gros Madame" à cause de son embonpoint, fut élevée par la comtesse de Marsan avec sa jeune sœur, Madame Elisabeth (née en 1764).
Marie Thérèse de la Ferté-Imbault, fille de Mme Geoffrin, sera sa préceptrice de philosophie.
Clotilde de France devint orpheline de père à l'âge de 6 ans et de mère à l'âge de 8 ans.
En 1770 fut célébré le mariage de son frère aîné le dauphin avec l'archiduchesse d'Autriche Marie-Antoinette.
En 1771 et 1773, ses deux autres frères épousèrent des princesses de Savoie.
Son grand-père, Louis XV, mourut en 1774 et son frère aîné devint roi sous le nom de Louis XVI.
L'année suivante, âgée de 15 ans, elle épousa Charles-Emmanuel de Savoie, prince de Piémont, fils aîné du roi Victor Amédée III de Sardaigne et de Marie-Antoinette d'Espagne.
Ils n’eurent pas d’enfants, mais furent très liés, unis par une piété solide et une foi sincère.
Aimée et choyée, la jeune femme perdit son embonpoint.
Dans ses Mémoires, le comte Hippolyte d'Espinchal, émigré à Turin, rapporte : 
"La princesse de Piémont que nous avons vue en France sous le nom de Madame Clotilde... n'a point d'enfant. Cela manque à son bonheur car elle est parfaitement heureuse avec son mari qui a pour elle la plus grande vénération, sentiment qu'elle a inspiré à toute la cour. Elle est d'une extrême dévotion et très scrupuleusement attachée à l'étiquette de cette cour, qui n'en est que plus triste."
A Turin, la Révolution fut perçue comme une calamité : la cour avait accueilli dès 1789 le comte d’Artois, frère de Clotilde, qui avait épousé une sœur de Charles-Emmanuel, Marie-Thérèse de Savoie, et leur frère, le comte de Provence, qui était lui aussi marié à une autre soeur.
Cependant, si Clotilde eut la joie de revoir son frère le comte d’Artois, émigré avec sa famille dès juillet 1789, et ses tantes, Mesdames, filles de Louis XV, qui émigrèrent en 1791, elle eut la douleur d'apprendre la mort de son frère, Louis XVI, et de sa belle-sœur, Marie-Antoinette, guillotinés en 1793, de sa sœur Madame Elisabeth, guillotinée en 1794, et de son neveu Louis mort à la Prison de Temple en 1795, à l’âge de 10 ans.
En 1796, les troupes françaises sous la conduite du général Bonaparte envahissent le nord de l’Italie et s'emparent du comté de Nice et du duché de Savoie.

Clotilde, reine de Sardaigne 
Le beau-père de Clotilde meurt peu après avoir consenti à sa défaite par le Traité de Paris, et son mari accède au trône sous le nom de Charles-Emmanuel IV de Sardaigne.
Le nouveau souverain tâche d’amadouer la première république française, mais malgré ses manifestations d’amitié, le général Joubert envahit ses États en 1798.
La cour de Turin se réfugie alors en Sardaigne où elle demeure jusqu'en 1814.
Agée de 42 ans, Clotilde meurt en 1802 à Naples où elle résidait avec son mari. Elle est inhummée en l'église Sainte-Catherine de Chiaia.
Son mari abdique peu après en faveur de son frère cadet Victor-Emmanuel et se retire dans un couvent. 

Reconnaissance par l'Eglise catholique
Son procès de canonisation est ouvert à Rome dès 1804 et, par l'introduction de sa cause, Clotilde est déclarée "servante de Dieu" par l'Eglise catholique en 1808, première étape vers la reconnaissance de sa sainteté.
En 1982, a été publié le décret reconnaissant l'héroïcité de ses vertus et le titre officiel de "Vénérable".
Prix: 2 650 €
Artiste: C. Pouzadoux, Mouleur Du Musée Des Monuments Français
Epoque: 20ème siècle
Style: Louis XVI - Directoire
Etat: Bon état

Matière: Stuc

Référence (ID): 1504989
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"Sculptures Autres Matériaux, Louis XVI - Directoire"

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