Une graine emmaillotée de tissu rouge (Toki ) est suspendue aux anses. Le sac renferme des graines anciennes (Hanrou ) et une dent humaine.
L'ethnologue Éliane Métais en explique l'usage : "Parmi les poisons existant chez l'indigène, les plus terribles sont connus sous les noms de Toki et Hanrou (en langage indigène de La Foa). Le Hanrou est une pierre à laquelle le propriétaire apporte (...) les débris d'une chose ayant appartenue à la personne qu'il veut faire mourir. Celle-ci tombe malade aussitôt et devient asthmatique en général ; quelquefois elle tombe dans un état d'affaiblissement général ; elle a mal aux côtes, à la poitrine ; elle crache le sang, elle devient, pour ainsi dire, tuberculeuse. Au bout de quelques temps, elle meurt dans les plus affreuses souffrances."
"Le Toki est aussi une pierre dite mère (...) avec un morceau d'étoffe rouge."
Éliane Métais, La Sorcellerie Canaque actuelle. Les tueurs d'âmes dans une tribu de la Nouvelle-Calédonie. Étude de l'angoisse de mort et du mal-ajustement social dans une tribu, Publication de la Société des Océanistes n° 20 de 1967, p.19.
Nouvelle-Calédonie, fin du 19e siècle. Très bon état de conservation.
Un exemplaire comparable est enregistré dans les collections du Musée de la Nouvelle-Calédonie au numéro d'inventaire MNC 86.5.170.