Par Peter Sion (Anvers, 1624-1695)
Signé dans le coin inferieur droit P. Sion
Ecole Anversoise du XVIIème siècle
Huile sur cuivre, dim. h. 53 cm, l. 45 cm
Cadre en bois mouluré et noirci à larges moulures, à profil renversé
Dimensions encadrés : h. 80 cm, l. 72 cm
Notre œuvre illustre la joute musicale entre Apollon, dieu de la musique et satyre Marsyas. Cet épisode mythologique est relaté par le poète romain Ovide dans ses métamorphoses.
Prenant place dans un paysage boisé marqué par les nuances de verts et turquoises, le concours démarre par Marsyas, assis sur un rocher et jouant de la flute. Le roi Midas, installé au milieu, reconnaissable à sa cape royale dorée doublé d’hermine est choisi pour juger et désigner le vainqueur. Il gesticule en direction du satyre. A droite Apollon, débout, sa lyre sous le bras, partiellement vêtu d’une étoffe rose, couronne de lauriers sur la tête, pointe de l’index son rival.
La scène choisie par Peter Sion illustre le début du concours, où Marsyas, confiant, pense pouvoir l’emporter. Dans la suite de l’histoire que nous relate Ovide, Apollon le met au défi à jouer en retournant l’instrument, donnant l’exemple avec sa lyre retournée. Incapable de jouer de la flute inversée, Marsyas perd et subit le châtiment du dieu de la musique, il est écorché vif.
Notre composition se consacrant sur la première partie du récit est dotée d’une palette riche en couleurs intenses, favorisée par le support (le cuivre) qui permet d’obtenir des couleurs saturées et un meilleur état de conservation que le bois.
Peter Sion (Anvers, 1624-1695)
Peter Sion est un peintre anversois de paysages, peintures d'histoire et de scènes de genre. Son œuvre a été principalement destinée pour l'export et il s'est principalement spécialisé dans les sujets bibliques.
Né à Anvers en 1624, inscrit dans la guilde de Saint Luc d'Anvers en 1636-37 en tant qu'élève de Frans van Lanckvelt, il devient maitre en 1649, il travaille dans l'atelier de Guillaume Forchondt, un des plus importants exportateurs d’œuvres d'art flamand vers toute l'Europe.
En 1682, il est nommé le doyen de la guilde de Saint Luc.
Peter Sion utilisait le cuivre comme support pour la majorité de ses œuvres. Les scènes bibliques étant son sujet de prédilection, son style est très proche du maniérisme tardif de Frans Francken et de son atelier, avec lequel ses œuvres sont souvent confondus. Une des caractéristiques de son travail est la qualité du dessin ainsi qu'espace important occupé par les figures dans ses compositions.