Huile sur toile rentoilée de 108.5 cm par 83 cm.
Très important cadre ancien de 139 cm par 114 cm.
Ce somptueux tableaux a été réalisé pendant la période Rubénienne de l’artiste, peut-être au sein même de l’atelier de Rubens Certains détails, outre le style de l'ensemble de la composition, vont dans ce sens avec notamment le petit chien en bas à droite. On retrouve en effet ce même chien, portraituré dans la même position, dans le tableau de Rubens « Suzanne et les vieillards » et dans ses nombreuses versions dont celle exposée à l’Alte Pinakhotek à Munich, (inv. n° 317).
L’artiste a représenté cette iconographie à de nombreuses reprises. L’œuvre que nous proposons est particulièrement riche. De nombreux anges sont répartis par groupes de deux avec pour chacun une fonction précise. Les décors sont soignés, notamment ce superbe drapé de velours rouge. L’ensemble est évidemment magnifié par cet important et superbe cadre.
Jan van den Hoecke (Anvers, 1611 – 1651)
Jan van den Hoecke (Anvers, 4 août 1611 – Anvers, 1651) était un peintre du sud des Pays-Bas, élève puis collaborateur de Rubens dont l’influence se retrouvera dans toute son œuvre mais il faut noté également l’influence d’un autre peintre, lui aussi élève puis collaborateur de Rubens, Anton van Dyck.
C’est un peintre de portraits, d'histoire, de scènes religieuses et de scènes de genre. Il vient d'une famille d'artistes : il est le fils de Gaspar van den Hoecke, un peintre éminent, et le demi-frère de Robert van den Hoecke, également peintre de renom. Sa sœur Ursula a épousé le peintre Balthasar van Cortbemde. Matthijs Musson était son oncle.
Elève puis collaborateur de Pierre Paul Rubens, il participe aux travaux de décoration de « l'Entrée joyeuse » de Ferdinand d'Autriche en 1635, projet connu sous le nom de Pompa Introitus Ferdinandi. Durant cette période, son style s'appuie fortement sur celui de Rubens.
Van den Hoecke voyage en Italie, où il travaille à Rome de 1635 à 1644. Il y copie des œuvres de maîtres tels que Guido Reni, Titien et Véronèse. Son séjour en Italie a eu une influence sur son style qui, après son retour, s'est davantage orienté vers l'approche raffinée et classique de Guido Reni que vers le style dynamique de Rubens. À Rome, il devient membre de la prestigieuse Pontificia Insigne Accademia di Belle Arti e Letteratura dei Virtuosi al Pantheon en 1644 et y devient régent en 1646.
De retour aux Pays-Bas du Sud en 1647, il travaille comme peintre de cour pour l'archiduc Léopold Guillaume d'Autriche, gouverneur des Pays-Bas du Sud. Van den Hoecke était également actif en tant que créateur de tapis et graveur. Il meurt à Anvers ou à Bruxelles en 1650 ou 1651.