Dimensions
Hauteur : environ 25 cm
Terrasse : environ 13,5 X 10 cm
Poids : 2,907 kg
Matériau
Bronze à patine médaillée reposant sur une terrasse rectangulaire en noir veiné
Signature
Signé à l'arrière du coussin sur lequel est agenouillée Jeanne d'Arc.
Sous le cachet, inscription : Première épreuve
Cachet du fondeur sur l'arrière du casque : Fumière et Thiébaut.
Homme du Nord, Léon Fagel resta toute sa vie très attaché à sa terre natale, où d’ailleurs il repose. Il naquit le 19 janvier 1851 à Valenciennes (Nord-Pas-de-Calais) dans le foyer de il Amandine VAL et Julien Charles Louis FAGEL. Sa mère était lingère tandis que son père exerçait le métier aujourd’hui oublié de balancier ajusteur (c’est-à-dire qu’il contrôlait les poids et mesures des balances commerçants, artisans et autres revendeurs). Le petit garçon avait quatre ans et cinq mois lorsque son père mourut brutalement, à 31 ans.
Ses talents le portant vers la sculpture, il entrait à l’Académie de Valenciennes où il suivit les enseignements de René FACHE (1816-1891) qui, face au talent de son élève, l’expédiait à l’École des Beaux-Arts de Paris. Il avait alors 17 ans. Le jeune Léon fréquenta avec assiduité l’atelier de Pierre-Jules CAVELIER (1814-1894) et obtenait quelques années plus tard (1875, à 24 ans), le second prix de Rome de Sculpture. Trois ans après, il présentait ses deux premiers bustes au Salon des Artistes français. Peu satisfait de son second prix, Léon FAGEL travailla avec acharnement et son bas-relief en plâtre « Tobie rendant la vie à son père » et remportait enfin le premier prix de Rome (1879) qui lui ouvrait un séjour de 36 mois à la Villa Médicis. Son éloignement italien ne l’empêchait pas de faire des envois au Salon des Artistes français qui, en 1882 et 1883 sont récompensés d’une médaille de 3ème et 2ème classe.
De retour en France, il épousait le 5 juin 1884 Claire REGNAULD, sous le regard de ses deux maîtres, René FACHE et Pierre-Jules CAVELIER, et l’année suivante, accueillait dans son foyer la petite Odette.
Sculpteur délicat, acharné au travail Léon FAGEL poursuivit une carrière bien remplie. Les commandes d’État autant que privées affluaient, tandis qu’il participait à beaucoup de concours dans sa région dont il remportait la plupart. Il acquit ains notabilité et notoriété. L’exposition universelle de 1889 récompensa son talent par la médaille d’or qu’elle lui décernait et il était fait, en 1893, Chevalier de la Légion d'honneur, puis en 1903, Officier.
Le 20 mars 1913, alors qu’il passait la journée à Coulsore dans l’Avesnois, chez l’un de ses amis, avec sa fille Odette, il s’effondra, foudroyé par une rupture d’anévrisme. Il n’avait que 62 ans et de nombreux projets en cours.
Pour aller plus loin : https://www.lestresorsdegamaliel.com/nouveautes/528-jeanne-d-arc-en-priere-leon-fagel.html
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