Une peinture très sensible par la femme peintre Emma Herland. Une scène de vie quotidienne bretonne prise sur le vif, comme elle aimait les représenter, mettant en scène une petite fille et sa mère.
Huile sur toile
Signée en bas à gauche
Dimensions : 55 x 46 cm
Avec cadre : 78 x 70 cm
Beau cadre à canaux XIXème doré à la feuille d’or.
Emma Herland, un travail centré sur la vie des bretons.
Femme peintre spécialisée en peinture de genre, son œuvre est caractérisée par un travail centré sur la vie des bretons, les marines, les costumes et les intérieurs.
Ici, elle met en scène, sur un chemin de campagne, une petite fille en pleurs consolée par sa mère; son panier est renversé à ses pieds. Les sabots des deux personnages nous renseignent sur leur origine sociale. On aperçoit dans le lointain une ville et le clocher de son église.
Le thème de l’enfance est très présent dans la peinture de Emma Herland
Il y beaucoup d’enfants dans la peinture d’Emma Herland, beaucoup de fillette en beaux costumes, d’enfants avec leur mère, des enfants assistés.
Emma Herland, une femme peintre sensible qui possède la rigueur du style académique.
Emma Herland met en exergue ses qualités d’artiste, sa sensibilité et sa maîtrise des effets lumineux et des couleurs.
On peut apprécier ici la qualité et le détail du costume de la petite fille ainsi que le rendu de la jolie lumière du ciel.
Biographie
Née à Cherbourg et décédée à Quimper, Emma Herland va faire sa carrière en Bretagne dans le Finistère qu’elle découvre lors de la mutation de son père, pharmacien de marine, à Brest.
En 1884, elle emménage à Concarneau, elle habite place de la mairie, puis quai d’aiguillon et villa kerael sur la corniche. Vers 1920 Elle quitte Concarneau pour habiter Quimper où elle achète une maison au 13 rue Pen ar Steir. C’est une des personnalités de la ville. Depuis 1914, elle est membre de la commission du musée.
Elle découvre et apprend la peinture auprès de Georges, Alexandre Fischer, de Benjamin Constant, et de Jules Lefebvre lors de son séjour parisien auprès de l’Académie Julian en 1887-1888.
Elle ne manquera pas une occasion de montrer ses oeuvres.
Elle expose régulièrement aux divers salons bretons, à Brest, Rennes, Nantes, Vannes, Saint Brieuc ainsi qu’à Laval, Angers, Orléans, Versailles et surtout à Paris ou elle débute au Salon des Artistes français en 1879 jusqu’en 1920. Elle sera à plusieurs reprises récompensée.
Ambitieuse et énergique, elle est une des premières femmes peintre à pouvoir vivre de sa peinture, ce qui lui permit d’aider sa soeur et ses quatre frères tout en restant célibataire.
Elle décédera à Quimper en 1947.
Bibliographie:
• Emma Herland, femme peintre en Bretagne, [catalogue d’exposition], Musée de Pont-Aven, 2009.
• Denise Delouche, « Emma Herland, peintre en Bretagne (1855-1947) », in Mémoires de la société d'histoire et d'archéologie de Bretagne. SHAB, Vol. 77, 1999.
Musées:
• Quimper,
• Laval,
• Morlaix,
• Saint-Brieuc,
• Château de Vitré.