Salvador DALI (1904 - 1989), peintre espagnol
Document imprimé de la galerie André-François Petit accompagné d’un dessin signé ; 1 page in-4°.
Beau et rare document historique de la célèbre galerie André-François Petit à Saint-Germain-des-Prés, véritable pépinière du mouvement pictural surréaliste où ont été exposé tous les plus grands artistes de l’époque tel que Dali, Magritte, Ernst, de Chirico et bien d’autres. Il s’agit ici d’une invitation à une rétrospective des œuvres du surréaliste catalan de novembre à décembre 1977, dont la célèbre Gare de Perpignan illustrée au dos du document.
La pièce a été enrichie par Dali de son célèbre don Quijote de la Mancha, signé deux fois et daté (1977) à l’encre noire. Dimensions : 17 x 22 cm
André-François Petit né en 1924 à Felletin dans la Creuse, homme discret mais néanmoins imminant marchand et collectionneur d’art surréaliste. Après des études de droit il cède à sa passion pour l’art, et fonde la galerie Carpentier-Petit au 122 du boulevard Haussmann à Paris. La galerie expose de l’art abstrait ce qui l’ennuie profondément, il se sépare de son associé et fonde sa propre galerie en se dédiant entièrement à l’art surréaliste. Il expose Bellmer, Tanguy, Brauner, Delvaux, Magritte, Ernst, de Chirico et bien entendu Dali. Il a pour clients Marie-Laure et Charles de Noailles. Dali le reçoit régulièrement chez lui à Cadaqués en Catalogne. A l’occasion d’un hommage au peintre Meissonnier à l’hôtel Meurice en 1967, Dali lui dédicace une affiche avec ces mots : « Pour Petit, le précurseur dalinien ». Le galeriste était également proche de Cécile Eluard, fille unique de Paul Eluard et Gala, la future muse et compagne de Dali. En 1976 il change de rive en s’établissant à Saint-Germain-des-Prés. Il est devenu le référent en art surréaliste, pas une exposition dans le monde ne se conçoit sans que l’on ne sollicite ses prêts d’œuvres. On le consulte quand il s’agit d’authentifier, de dater une œuvre de Dali, Ernst ou Tanguy. Bellmer lui donne le droit moral de certifier ses œuvres. Il aura également pour mission de traquer les faux dessins mécaniques de Picabia. De sa collection impressionnante une partie a fait l’objet d’une dation au musée d’art moderne du Centre Pompidou à sa mort.