Carreau de revêtement en céramique émaillée, réalisé en Iran sous la dynastie Qâjâr, début XIXe siècle. Le décor, dans un premier temps moulé , donc en reliefs , puis émaillé . Il met en scène un moment de divertissement royal.
Un roi, vêtu d’un riche costume, reçoit un dignitaire, tandis qu’en arrière-plan, un palais abrite des musiciennes et danseuses.
La composition est encadrée par une bordure de guirlande végétale sur fond blanc, typique des productions qâdjâres.
La présence de chevaux, rarement représentés sur ces carreaux de revêtement, est un élément à souligner, témoignant de l’importance du thème de la chevalerie et de la chasse dans l’iconographie persane. Les chevaux, symboles de prestige et de pouvoir, sont ici associés à l’univers aristocratique et à l’art de vivre à la cour.
Contexte historiqueSous la dynastie Qâjâr (1789-1925), l’Iran connaît un renouveau artistique, mêlant influences persanes, ottomanes et européennes. L’architecture des palais et des édifices religieux s’orne de riches décors en céramique, représentant des scènes historiques, mythologiques ou de cour. Ces carreaux étaient souvent utilisés pour embellir les palais royaux, illustrant le faste et la culture de l’époque.