Ébéniste de renom, Henry Dasson s’est d’abord fait connaître en tant qu’horloger spécialisé dans la fabrication de pendules et en tant que bronzier. Datée du milieu XIXe siècle, cette pendule issue d’une collection privée combine ainsi les deux domaines de prédilection de l’artisan. Ce dernier trouve principalement son inspiration dans la le style Louis XVI Son travail est très vite remarqué, comme en atteste le rapport de l’Exposition universelle de 1878, la première à laquelle il participa : « Nouveau venu dans la carrière industrielle, Henry Dasson s’est rapidement créé, par la perfection de ses œuvres, une très haute situation à laquelle nous applaudissons chaleureusement. » Récompensé par une médaille d’or, il y présentait notamment une replique du fameux bureau à cylindre de Louis XV, acquis pour 90 000 francs par la richissime écossaise lady Ashburton, fille du 1er duc de Bassano. Henry Dasson reste cependant un bronzier dans l’âme. Sa lettre adressée en 1881 au président du conseil d’administration de l’Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie le prouve : « Je ne pourrais qu’imparfaitement figurer dans la division du bois, étant bien plus fabricant de bronzes que de meubles, car je n’en fais qu’à la condition que les bronzes qui ornent représentent la plus grande partie de leur valeur. » Alliant l’excellence du savoir-faire à la préciosité des matériaux, ses créations sont toujours recherchées. Henry Dasson fut l'un des bronziers ébénistes parisiens les plus célèbres, son commerce était situé au 106 rue Vieille-du-Temple à Paris. En 1871, il achète l'entreprise florissante et le stock restant de Charles-Guillaume Winckelsen, qui s'est forgé une réputation dans les meubles de haute qualité. Dasson avait fait ses armes de ciseleur chez Winckelsen. Aux Expositions Universelles de Paris de 1878 et 1889, Dasson expose un certain nombre de pièces de style ainsi que des pièces du XVIIIe siècle qu'il avait modifiées selon sa propre conception. Les objets exposés en 1878 comprenaient une table entièrement en bronze doré, achetée par Lord Dudley et son exemplaire du célèbre Bureau du Roi vendu lors de la même exposition à Lady Ashburton. Dasson a cessé de produire en 1894 et à cette époque à tenu une vente de ses modèles, les enregistrés de cette vente ont montré que Paul Sormani, Joseph Emmanuel Zweiner, la Maison Millet et Beurdeley ont acquis certains dessins et modèles de Dasson. Jonathan Meyer illustre un certain nombre d'objets d'exception exposés par Dasson en 1889 dans son livre sur les grandes expositions. Bibliographie des fabricants : Camille Mestdagh, Pierre Lécoules (2010) : L'Ameublement d'art français : 1850-1900, Editions de l'Amateur. Ledoux-Lebard, Denise (1984), Les Ébénistes du XIXème siècle ; 146 à 151. Meyer, Jonathan (2006), Grandes expositions - Londres, New York, Paris, Philadelphie, 1851-1900, Antique Collectors' Club, Woodbridge ; p. 269, svp. H7, H8, H10 : p. 270, pl, H12, Éditions de l'Amateur, (Paris), 2010