Console à quatre pieds réunis par un montant se terminant par une pièce centrale, en bois sculpté et doré, destinée à être adossée à un mur et complétée par un plateau de marbre veiné de couleur claire reprenant les lignes du meuble (courbes sur trois façades et lignes droites sur les pieds). La taille élancée et moulurée présente un bord relevé de guirlandes de feuilles qui rejoignent les protomes de lion qui couronnent les pieds et la coquille Saint-Jacques fleurie à l'avant ; les pieds, aux lignes architecturales, avec des volutes aux extrémités et des guirlandes de feuilles, sont surmontés de têtes de lion ; le montant susmentionné présente également des feuilles et des fleurs sculptées. D'un point de vue stylistique, les lignes de la taille et du plateau, les éléments du reste du meuble et les matériaux utilisés peuvent être rattachés à des œuvres européennes du XVIIIe siècle. Les lignes des pieds (droites par rapport à d'autres pièces rococo de l'école française, par exemple) rappellent les pièces basées sur les dessins de Daniel Marot (1661-1752), architecte, dessinateur de meubles et graveur néerlandais, qui étaient également des pièces de l'école hollandaise. Il faut cependant noter que ses dessins ont influencé de nombreuses créations à travers le continent. Il convient également de noter la présence d'une console du XVIIIe siècle au Palais royal d'Aranjuez, dont les lignes générales (mais pas tant la décoration, plus rococo que l'actuelle) rappellent cette œuvre dans certains détails. Comparer également avec ceux de l'église Santa Maria Nova à Naples (Italie), avec ceux du Castello Sforzesco à Milan, etc. -
Dimensions : 100x60x84 cms