Les élégants jeunes modèles sont tous deux vêtus de blanc et représentés à mi-corps dans un cartouche ovale. Avec leurs yeux pétillants, leurs joues rouges et leurs lèvres en bouton de rose, ils ouvrent un regard sensible pour captiver le spectateur, près de 250 ans après leur création.
Lorsque ces portraits furent peints, la perception de l'enfance (et le rôle des vêtements d'enfant) connaissait d'importantes transformations. Au début du XVIIIe siècle, il était courant que les enfants portent des vêtements très similaires à ceux de leurs pa
À partir des années 1760, la mode enfantine commença à privilégier les tissus plus légers, tant en poids qu'en couleur.
La jeune fille porte une robe blanche brodée, fermée dans le dos. Ce vêtement est confectionné dans un fin tissu blanc (lin ou mousseline) et suffisamment transparent pour laisser transparaître une sous-couche rose, lui conférant une coloration très subtile.
Elle porte un bonnet à volants, et un ruban de soie verte est à peine visible derrière sa tête. Une boucle unique repose sur son épaule.
La robe de l'autre modèle est légèrement moins structurée et la forme de son corsage est moins marquée. L'absence de bonnet suggère qu'il s'agit d'un garçon, probablement le frère de la fille. Sa robe simple est munie de pinces aux manches, ce qui permet de la baisser si nécessaire à mesure qu'il grandit.
Les vêtements blancs lavables étaient non seulement pratiques, mais aussi révélateurs d'un état d'innocence enfantine, récemment identifié par les grands penseurs des Lumières du XVIIIe siècle comme un état et un stade de développement distinctifs.
Les deux portraits sont en excellent état de conservation et sont prêts à être admirés dans leurs cadres d'origine, qui ont conservé leur dorure d'origine.
Je remercie vivement Jacqui Ansell, historienne du costume et ancienne maître de conférences chez Christie's Education, pour les informations et analyses détaillées qu'elle a fournies sur la mode et le costume.
Huile sur toile : 62,5 x 52 cm. Encadré : 73 x 62 cm.