Georges Jacob reçu Maitre en 1765 Quatre fauteuils en bois doré d’époque Louis XV vers 1765-1770
De qualité Musée, les sièges Louis XV estampillés Jacob, sont relativement peu nombreux, on y retrouve les galbes peu accusés de la fin du règne Louis XV, et les décors sculptés de fleurettes et de feuillages. Les plus intéressants sont les plus sobres, dont les lignes très élégantes, soulignées de fines et souples moulures, témoignent du grand talent de Georges Jacob.
Une élégante et très rare série de quatre fauteuils en cabriolet, en hêtre doré, mouluré et finement sculpté de fleurettes, les supports d'accotoirs en coup de fouet, reposent sur des pieds cambrés.
Nos sièges d’époque Louis XV sont estampillés par Georges Jacob reçu Maître en 1765.
Dimensions : Hauteur 88,5 cm - Largueur 62 cm - Profondeur assise 51 cm et Hauteur d’assise 40 cm.
Ces magnifiques fauteuils ont été restaurés dans les règles de l’art. Ils sont en superbe état de conservation. Les artisans : ébéniste, doreuse et tapissier ont mis tous leurs talents au service de la préservation de ces sièges.
Beau travail de tapisserie, nos sièges sont recouverts à neuf d’un magnifique tissu à motif floral rouge et jaune sur fond ivoire, agrémenté de larges passementeries.
Biographie :
Georges Jacob (1739-1814) – Maîtrise le 4 septembre 1765.
Il est le plus célèbre et le plus créateur de tous les menuisiers en siège du XVIIIème siècle en France.
Au premier rang de sa riche clientèle figure la famille royale.
Georges Jacob est né en 1739 à Cheny dans la région bourguignonne. Fils d’Etienne Jacob et de Françoise Beaujean, laboureurs.
Il arrive très jeune à Paris en 1755 comme apprenti menuisier chez Jean-Baptiste Lerouge établi rue de Charenton. Il entre ensuite comme compagnon chez Louis Delanois, le fournisseur de Madame du Barry, maîtresse de Louis XV. Promoteur du style néoclassique dans le siège, Delanois exerce sans conteste une influence sur les modèles de Jacob.
Reçu maître en 1765 grâce à un petit siège en bois doré, Jacob créé par la suite son propre atelier de toute pièce.
Deux ans après, il épouse Jeanne-Germaine Loyer issue d’une famille de maîtres brodeurs.
Établi dans ses premières années rue de Cléry, ses ateliers sont transportés en 1775 rue Meslée où se déroule la période la plus favorable de sa carrière et où sont exécutées les plus grandes commandes royales.
Georges Jacob est un innovateur : c’est aussi dans l’agencement et le décor des pieds et dans les bras de ses sièges que l’on retrouve des formules lancées sinon imaginées par lui. Nombre de ses sièges reposent ainsi sur des pieds fuselés à cannelures rudentées. Ces pieds se raccordent à la ceinture par un dé ou case, orné d’une rosace.
Référence :
Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle - Pierre Kjellberg - Les Éditions de l'Amateur - 2002.
Les ébénistes du XVIIIe siècle - Comte François de Salverte - Les éditions d'Art et d'Histoire - 1934.
Musée Marmottan Paris.