Leyde, 16 avril 1647 - 4 juin 1726, Amsterdam
"La Tentation de Sainte-Antoine"
Huile sur toile, 43x53cm
Format avec son cadre : 58,5x68,5cm
Signé au milieu à droite "Naiveu"
Sur sa toile et son châssis d'origine. Cadre postérieur.
Biographie de l'artiste :
Matthys Naiveu est né en 1647 à Leyde aux Pays-Bas.
Il étudie la dessin auprès d'Abraham Toorenvliet (1620–1692), un peintre sur verre et un enseignant en dessin, qui est également le père de Jacob Toorenvliet. Il étudie la peinture auprès de Gérard Dou. Il se spécialise dans la peinture de scènes de genre. En 1671, il devient membre de la guilde de Saint-Luc de Leyde. Il s'installe ensuite à Amsterdam, où il exerce la profession de contrôleur de houblon pour les brasseurs de bière d'Amsterdam. Il est un peintre très productif. Sa première œuvre connue date de 1668 et sa dernière de 1721.
Il meurt en 1726 à Amsterdam. (wikipédia)
Tentation de saint Antoine :La Tentation de saint Antoine est le titre de nombreuses œuvres traitant du thème de la tentation d'Antoine le Grand : ce saint, retiré dans le désert d'Égypte, y subit la tentation du Diable sous la forme de visions des voluptés terrestres. Saint Antoine a soutenu saint Athanase dans sa lutte contre les Ariens et celui-ci a écrit après sa mort une Vita Antonii, qui est le point de départ de la légende : saint Athanase relate en effet les tentations du Diable qui apparaît lui-même ou envoie à l'ermite des animaux féroces qui l'assaillent. Au xiiie siècle, s'appuyant sur saint Athanase qu'il cite, Jacques de Voragine a résumé sa vie dans La Légende dorée. De nombreux peintres se sont inspirés de ce récit. Au xixe siècle, Gustave Flaubert écrit trois Tentations de saint Antoine dont il ne publie que la dernière en 1874. Il s'éloigne de la tradition hagiographique en créant des hallucinations nouvelles au cours desquelles Antoine voit apparaître les religions et les hérésies des premiers siècles du christianisme. Dans la version de 1874, l'ermite retrouve sa sérénité en découvrant l'origine de la vie, sous la forme d'êtres microscopiques.
La Tentation de saint Antoine, un thème fécond pour l'art occidental :
De nos jours, avant d'être un sujet pour les chrétiens, la Tentation de saint Antoine est connue par le très grand nombre d'œuvres d'art auxquelles elle a fourni leur titre. Du Moyen Âge au xxe siècle, le thème donne naissance à une iconographie abondante et variée, dans laquelle les artistes redoublent d'imagination.
En peinture, la tradition la plus fréquemment illustrée consiste à situer dans un paysage le malheureux saint aux prises avec quantités de créatures démoniaques, le plus souvent monstrueuses, rivalisant de cruauté, de supplices et d'obscénités. Jérôme Bosch, parmi une quinzaine d'œuvres qu'il dédie au saint, laisse ainsi un triptyque grouillant de monstres et d'évocations fantastiques des différentes formes du mal et du péché qui accablent Antoine (v. 1501, Museu Nacional de Arte Antiga de Lisbonne). Plusieurs siècles plus tard, les surréalistes se livrent à des variations qui permettent à leur imagination fertile de s'inscrire dans cette tradition. Max Ernst et Salvador Dalí en donnent, en 1945-1946, deux versions. Dans celles de Max Ernst (Duisbourg, musée Lehmbruck (de)), le saint est terrassé et torturé par divers monstres surgis d'un lac voisin ; Dalí dans sa Tentation de saint Antoine, pour sa part, situe la scène dans un désert où Antoine, nu, brandit la croix pour lutter contre l'apparition de quatre symboles de tentations, portés par des animaux aux immenses pattes graciles qui les suspendent entre terre et ciel.
En sculpture le thème est beaucoup plus rare. À la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay, un chapiteau montre le saint debout, hiératique, résistant à deux grands diables grimaçants qui tentent de lui ôter le manteau qu'il retient. Auguste Rodin, quant à lui, se limite à deux personnages, disposés à l'horizontale[1] : saint Antoine, prostré sur le sol, encapuchonné et enveloppé dans un vêtement monastique, s'agrippe à une croix qu'il tient fermement contre son visage. Il supporte, sur son dos, un voluptueux nu féminin renversé en arrière, manifestation matérielle de la tentation qui l'assaille. (wikipédia)