Paris, 1864 – Paris, 1908
Portrait de l'acteur Raphaël Duflos en Ruy Blas
Huile sur toile
55 x 38 cm (67 x 49 cm avec le cadre)
Signée et datée en haut à droite « FM Lard / 96 »
Belle baguette ancienne dorée
Très bon état
Visible à la galerie
Portrait de Raphaël Duflos en 1896 l'année où il devient sociétaire de la Comédie Française. Il est représenté ici plus jeune, dans un de ses premiers rôles à succès, celui de Ruy Blas dans Ruy Blas joué à la Comédie Française en 1885 (Revue des Deux Mondes, 14 septembre 1885).
Élève de Worms au Conservatoire, Émile-Henri Duflos, dit Raphaël Duflos, en sort avec un premier prix de Comédie. Il débute à l'Odéon en 1882, où il est, un an plus tard, aux côtés d'Albert-Lambert, de la mémorable création de Severo Torelli de François Coppée.
En 1884, il débute à la Comédie-Française dans le rôle de Don Carlos (Hernani), puis dans Don Jual d'Autriche (le rôle de Philippe II) et Ruy Blas (successivement Ruy Blas et Don Salluste). Entre 1887 et 1894, il joue, sur les boulevards, les séducteurs modernes et les jeunes premiers du mélodrame. Il revient à la Comédie-Française en 1894 et il nommé sociétaire en 1896 (il joue alors Alceste du Misanthrope, Octave des Caprices de Marianne, Louis XIII de Marion Delorme, Dom Juan de Henri III et sa cour) Nommé professeur au Conservatoire en 1910, il compte parmi ses élèves Maurice Escande et Annie Ducaux. Il se retire en 1924 et est nommé sociétaire honoraire en 1925.
« Raphael Duflos, secrétaire en 1896, premier prix, élève de Worms, n'eut pas la patience d'attendre sa nomination de societaire; il quitta la Comédie-Française où il avait joué avec succès don Salluste [et Ruy Blas] dans Ruy Blas, et Philippe II de Don Juan d'Autriche, et ou un brillant avenir l'attendait vraisemblablement. Parmi ses diverses créations sur d'autres scènes que celle du Vaudeville, où il se distingua dans Renée, le Père et l'Affaire Clémenceau, et surtout dans Mensonges, rappelons Barnabo Spinola, de Severo Torelli, a l'Odeon. Duflos a de la chaleur et de la force; son jeu est sobre et correct. C'est un comédien d'un réel talent que la direction du Gymnase a su s'attacher. » (Acteurs et actrices de Paris, d'Adrine Larique, 29e edition, 1897)