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Les secrets du verre de Murano : un savoir-faire historique

L’histoire du verre de Murano commence en Italie aux alentours du VIIIe siècle. Bien que la légende lui confère des origines antérieures venues d’Egypte, de nombreux verriers pratiquaient cet art raffiné sur l’île de Venise même. Cet artisanat contribuait à la notoriété de la ville.

Mais la notoriété du verre de Murano changea de camp en 1201 ! À cause des nombreux incendies causés par les fours des verreries, le Sénat décida d’installer tous les artisans verriers sur la fameuse île de Murano.

À la suite de ça, des centaines d’ateliers se sont installés, chacun prônant un savoir-faire unique. Les artisans gardaient précieusement le secret de la pratique en le transmettant uniquement à leur descendance.

Le travail de la verrerie, dont la conception était admirée et très enviée, fut finalement considérée comme de l’art et réglementée à partir de 1271. Placés sous le contrôle des autorités de la République de Venise, les artisans avaient pour obligation d’avoir une licence officielle. La conception et la transformation, quant à elles, étaient soumises à la Mariegola (le règlement). Celle-ci cadrait les droits et les obligations imposées aux verriers pour la production.

Aujourd’hui, bien que réputé, le verre de Murano est un art devenu plus rare. Des centaines de fabriques autrefois existantes ne sont désormais plus qu’une quinzaine présente sur l’île.

Mais ce n’est pas le seul changement ! Plus de 300 couleurs différentes étaient utilisées à l’époque, alors qu’on en compte environ aujourd’hui seulement une soixantaine.

Fort heureusement, en souvenir de cette tradition, le musée du Verre Murano (situé sur l’île) détient une collection de 4000 pièces créées depuis le début de l’histoire des verriers.