Louise Hersent (1784 - 1862) - étude De Jeune Italienne En Costume De Nettuno

Louise HERSENT (1784, Paris - 1862, Paris)

Étude de jeune italienne en costume de Nettuno.
Huile sur toile.
Vers 1836.
H : 54 ; L : 43 cm.


Abandonnant sa carrière publique quelques années après son mariage en 1821, Louise Hersent n’en délaisse pas pour autant son art. Avec sa meilleure élève, Adélaïde Desnos, elle se destine à l’enseignement et dirige un atelier privé pour jeunes filles au 22, rue Cassette à Paris.
Plusieurs œuvres de qualité, notamment des portraits, ont été exécutées après à sa dernière participation à un Salon, à Lille en 1825, sans jamais avoir été exposées. Il en est ainsi pour notre Étude de jeune italienne, signée du monogramme de l’artiste. 

Depuis sa jeunesse, Louise Hersent entretient une amitié avec la peintre Hortense Haudebourt-Lescot, toutes deux ayant été un temps camarades d’atelier chez Charles Meynier. Ainsi, les deux artistes semblent avoir, en quelques occasions, échangé des regards sur leurs travaux respectifs afin de s’en inspirer mutuellement. Une première occurrence de ce phénomène s’apprécie dans La Dame de charité d’Haudebourt-Lescot (Ill. 4), exécutée en 1821. Le motif des deux enfants reconnaissants est directement emprunté à Louise Hersent dans son Henriette de France, reine d’Angleterre, abordant sur les côtes de France (Ill. 5), son chef-d’œuvre du Salon de 1819.

Notre Étude de jeune italienne est quant à elle une interprétation toute personnelle de Louise Hersent d’après Leonilla de Nettuno (Ill. 6), une étude de femme italienne exposée par Haudebourt-Lescot au Salon de 1836. À cette date, les couples Hersent et Haudebourt semblent toujours proches comme en témoigne une lettre de Louis Hersent à Louis Haudebourt en date du 20 octobre 1837[1]. En 1836, Horace Vernet, autre très proche ami d’Haudebourt-Lescot, exécute quant à lui une copie fidèle de Leonilla de Nettuno (Ill. 7). Comme Louise Hersent dans son Étude de jeune italienne, Vernet la signe de son monogramme H.V., en bas à gauche du tableau.


[1] Mentionné dansCatalogue de la belle collection de lettres autographes de feu M. le Baron de Trémont, [vente ; Paris ; 45, rue Saint-Lazare ; 9 décembre 1852 ; par Maîtres Perrot et Hocart ; lot 687], Paris, Laverdet, 1852, p. 102.