"La cour des Miracles était,sous l'Ancien Régime, unensemble d'espaces de non-droit composé de quartiers de Paris,ainsi nommés car les prétendues infirmités des mendiants qui en avaient faitleur lieu de résidence ordinaire y disparaissaient à la nuit tombée,« comme par miracle ».
En réalité, une partie d'entre euxne souffrait réellement d’aucun handicap.
Venus des campagnes pour chercher, envain, du travail, ou miséreux des villes, les plus défavorisés grossissaientles rangs des cours des Miracles au XVIIe siècle, sousles règnes de Louis XIII et Louis XIV
Ecritpopulaire facétieux vers 1630 par Ollivier Chereau, de Tours.
Selon lesdescriptions carnavalesques de cet auteur, les mendiants membres de l'Argot(corporation des gueux), qui étaient hiérarchisés et parfaitement organisés,avaient des lois, une langue. Ils allèrent jusqu’à élire un roi des argotiers .
Celui-cis’appelait « le grand Coësre » ou « roi de Thunes ».
Ce roi commandait à tousles mendiants de France. Les mendiants de chaque province obéissaient aux« cagous », c’est-à-dire aux lieutenants du grand Coësre ;c’étaient eux qui instruisaient les mendiants débutant dans le métier.
Au-dessousde ceux-ci venaient, dans la hiérarchie, les « archisuppôts », quiétaient les savants du royaume des mendiants. C’étaient pour la plupartd’anciens étudiants ; ils enseignaient l’argot aux mendiants nouveauxvenus dans l’association et jouissaient du privilège de ne payer aucun impôt augrand Coësre. "
Le caricaturiste Guillemin, auteur de ce flambeau en régule n’a eu que l’embarras duchoix pour élaborer son triste sire entre les narquois, les riffodés, lesmalingreux, les hubins, caillots ou rabouteux, le plus vil était le faux pèlerinqui faisait sonner son tronc d’offrandes au sortir de la messe ? Ilarborait des images pieuses sur son chapeau et à la boutonnière. Il brandissaitsa maigreur et son faux sourire pour accaparer les bonnes gens… Ne vous y fiezpas dans la même main que son fifre, il tient son gourdin