1875-1945
Vue de Jérusalem
Aquarelle
Signé en bas à droite
Élève des aquarellistes Mathilde Delattre (en 1901), Blanche Odin (en 1902) et Pierre Vignal (en 1911), ainsi que de l'anatomiste Édouard Cuyer (en 1905), elle peint des paysages urbains, des bords de mer]. Également peintre de fleurs, elle fera évoluer certaines de ses aquarelles dans un style « Art déco ».
Elle expose de 1899 à 1939 et devient Sociétaire des artistes français. En 1905, elle est professeur de dessin et d'aquarelle à son domicile à Argenteuil[5]. Fort productive, elle fait chaque année de nombreux envois d'aquarelles au salon de l'Union des femmes peintres et sculpteurs — la sélection des œuvres y étant moins stricte qu'au salon des artistes français, envois comprenant des compositions de fleurs et des paysages, dont les intitulés témoignent de ses déplacements fréquents en France et sur les rives de la Méditerranée. Pour le Salon les envois floraux sont privilégiés — ou préférentiellement retenus par le jury de sélection. En 1910, son aquarelle Au Paradou est particulièrement remarquée au salon de l'Union : « Mme Ysabel Minoggio, séduit avec son grand panneau "au Paradou", facture d'œillets blancs remarquables, on lit au dessous du tableau les belles lignes de Zola : « Des œillets blancs débordaient de l’auge moussue, des œillets panachés plantaient dans les fentes de pierre, le bariolage de leurs ruches de mousseline découpée, etc. ». En février 1911, l'Union lui décerne le prix Guérinot. De 1916 à 1919, le salon de l'Union se maintient malgré la guerre, mais dans un format plus exigu, et elle doit restreindre le nombre de ses envois.