Vierged’accouchée (XVIIIéme ? XIXéme siècle) en faïence deQuimper (Nevers ? Auxerre ?…).
Hauteur32,5 cm
Sur la table : Ntre. Dame PPN(Priez pour nous).
Polychromie intacte, du bleu, du manganèse du vert et du jaune.
Une restauration très ancienne sur la table sous le pied gauche et un éclat d’émail au dos de la couronne
Elles habitent désormais les vitrines des musées des Arts et Traditions populaires de Bretagne, d’Auxerre ou de Nevers. Ces vierges de faïence, souvent polychromes, aux détails délicats ou grossièrement travaillées, sont les reliquats discrets de cette tradition d’une autre époque que notre époque a oubliée.
C’est au cœur d’une Bretagne encore très pieuse, à Quimper, célèbre pour ses faïenceries, que cette tradition voit le jour avant de s’exporter à Auxerre et à Nevers. Objets de dévotion populaire,on les trouvait souvent dans les maisons du XVIIIème au XIXème siècle, particulièrement au sein des foyers des jeunes familles.
Lorsque l’accouchement devenait imminent, la Vierge d’accouchée était présentée au chevet de la jeune mère : on disposait dans la cavité de sa couronne un cierge qui devait se consumer jusqu’à la naissance de l’enfant. Sa fonction était aussi d’ordre pratique puisque le cierge, en brûlant, indiquait la durée dite “normale” d’un accouchement.
Présentes dans tous les foyers, on les rangeait quand elles n’étaient pas utilisées, sur la cheminée, dans des niches à Vierge en bois oudes oratoires où l’on plaçait aussi souvent la couronne de la mariée pour manifester le passage de la fille à l’épouse et de l’épouse à la mère. (aleteia)