VUE SUR LA BAIE DE NAPLES DEPUIS MARGELLINA, AVEC LE CHÂTEAU DE L'ŒUF ET LE VÉSUVE AU-DELÀ
Signé et daté de gauche à droite : h. harpignies, naples, 1864
Aquarelle
22 x 32 cm
Cette œuvre est un exemple rare des sujets napolitains de Harpignies. Seules quelques aquarelles représentant la ville nous sont actuellement connues, toutes très comparables à la nôtre par leur facture. Parmi celles-ci, on peut citer celle vendue chez Rouillac, Cheverny, le 5 juin 2005, lot 36 (vendue 19 000 €), où elle a été acquise par Didier Aaron, Paris ; une autre vendue chez Aguttes, Lyon, le 31 mars 2016, lot 29 (vendue 16 575 €) ; et le troisième, le plus proche du nôtre par son exécution et sa composition, se trouve dans la collection du Victoria & Albert Museum de Londres (n° d'inventaire : D.344-1908). Harpignies a également peint quelques vues à l'huile de Naples et de ses environs, dont une vue de Massalubiansa conservée au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux (n° d'inventaire : FH 866-163) et une œuvre similaire de grand format conservée au Princeton University Art Museum (n° d'inventaire : 1979-53).
Harpignies fut l'élève du peintre paysagiste Jean Achard, avec qui il voyagea à travers la France. Entre 1849-1852 et 1863-1865, il séjourna en Italie. Dans une lignée d'artistes influencés par Jean-Baptiste Corot et les premiers artistes de l'École de Barbizon, Harpignies fut l'un des plus importants : bien qu'exerçant une génération après l'École de 1830, Harpignies se concentra néanmoins principalement sur la peinture de paysage à la manière de Barbizon, travaillant même dans la forêt de Fontainebleau comme ces prédécesseurs artistiques l'avaient fait, à partir de 1854. Il travailla à la fois à l'huile et à l'aquarelle, développant une main distinctive dans son utilisation de ce dernier médium : ils se caractérisent par des coups de pinceau vifs, souvent avec des pigments pâles et aqueux, où une grande partie du papier est laissée incolore ou seulement peinte en fine couche pour créer des effets atmosphériques.