Agostino Aglio - Vue Large Sur Le Théâtre Antique De Taormine, Vers l'Etna

AGOSTINO AGLIO (1777-1857)

VUE LARGE SUR LE THÉÂTRE ANTIQUE DE TAORMINE, VERS L'ETNA
Inscription sur une étiquette partielle au dos : « Vue de T... » / d'après un dessin...
Gouache sur carton
42,5 x 67 cm




Né à Crémone, Agostino Aglio s'installe avec sa famille à Milan en 1787, où il étudie au Collège des Barnabiti. Après son admission à l'Académie de Brera, il suit les cours de peinture d'Andrea Appiani et de dessin de Giocondo Albertolli. Il sert comme volontaire dans la Légion de la République Cisalpine et participe à la bataille de Faenza en 1797. Il rejoint ensuite l'atelier du peintre paysagiste Luigi Campovecchio à Rome. En 1799, sur la recommandation de Canova, Aglio fut engagé par l'architecte William Wilkins comme dessinateur pour une expédition en Sicile, en Grèce et en Égypte, dont les résultats furent publiés sous le titre « Antiquités de la Grande Grèce » en 1807. La vue actuelle pourrait avoir été élaborée ultérieurement à partir d'un dessin réalisé lors de ce voyage.

En 1803, Wilkins lui permit de devenir professeur de dessin au Caius College de Cambridge, mais après une dispute, Aglio quitta cette mission pour Londres. Il épousa Laetitia Clarke (1783-1849), fille d'un marchand, avec qui il eut plusieurs enfants, à St. Anne Soho le 16 mars 1808. Aglio fut emprisonné à la King's Bench pour dettes en 1811-1812 et sa faillite fut annoncée dans la London Gazette du 23 octobre 1813, une dernière réunion des créanciers étant prévue pour le 12 novembre 1814. Il aménagea ensuite sa résidence à Edwardes Square, à Kensington, où il résida de 1814 à 1820. Sa carrière ultérieure fut consacrée à la peinture de décors pour les théâtres londoniens et à la réalisation de fresques, notamment pour l'église catholique St. Mary Moorfield en 1819 (restaurée plus tard par lui-même et son fils du même nom (1)), pour le duc de Bedford à Woburn et pour l'hôtel de ville de Manchester du XIXe siècle. Entre 1820 et 1830, il publia plusieurs ouvrages d'art, dont un Recueil de chapiteaux et de frises tirés de l'Antique et des antiquités du Mexique, illustré de plus de 1 000 planches d'après les originaux. Il peignit également un portrait de la jeune reine Victoria peu après son accession au trône (aujourd'hui conservé à la Collection d'art parlementaire), et exposa une autre œuvre en 1840, intitulée L'intronisation de la reine Victoria à l'abbaye de Westminster. Une ancienne notice biographique sur l'artiste indiquait qu'il devait finalement retourner en Italie, envoyé par les Jésuites de Londres pour se procurer d'anciens codex d'Amérique centrale dont ils ne possédaient pas de copies, bien qu'il ait dû retourner à Londres par la suite.

Aglio exposa à la Royal Academy, à la Royal Society of British Artists et ailleurs de 1807 à 1850, et commença à travailler à la lithographie en 1809. Il connut de nouvelles difficultés financières dans les années 1830, provoquées par la faillite de son principal bailleur de fonds, le vicomte Kingsborough. Aglio fut à nouveau déclaré en faillite en mars 1832, à la suite d'une procédure qui se poursuivit au moins jusqu'en avril 1837. Plusieurs de ses tableaux furent alors vendus aux enchères à l'Exchange Rooms de Manchester, le 23 mai 1837. En mai 1844, il fit partie d'une délégation d'artistes de renom qui se rendit à Downing Street pour protester contre la législation relative aux syndicats d'artistes (2). En 1850, Aglio fut victime d'un accident vasculaire cérébral qui le laissa partiellement paralysé. Il ne se rétablit jamais complètement et mourut chez son fils à Camberwell. Il fut inhumé au cimetière de Highgate le 6 février 1857. Ses enfants, Augustine Lewis Gaetano Aglio (1816-1885) – avec lequel il est parfois confondu – et Mary Elizabeth Aglio (1818-1892), exposèrent également à la Royal Society of British Artists.



NOTES
(1) Morning Herald, 28 février 1865
(2) Morning Herald, 8 mai 1844