- La page de couverture est fortement endommagée et présente des pertes, les pages du calendrier ont légèrement jauni, mais dans l'ensemble, l'état est bon.
Feuilles I-VII : Les sept planètes en tant que régents annuels
Feuilles VIII-IX : Les douze signes du zodiaque
Feuille X : Tableau perpétuel des dates Feuille XI : Règles météorologiques et paysannes
Feuille XII : Chronologie des événements mondiaux importants
- L'Éternité du Temps -
Sûrement inspiré par le tournant du siècle, qui est toujours une allégorie du cycle des temps, Hans Thoma créa en 1902 son "Calendrier perpétuel". Dans cette œuvre, ce n'est pas la séquence des chiffres qui est au premier plan, mais le phénomène cyclique des planètes, dont chaque caractère détermine les signes du zodiaque. Bien que le calendrier soit réalisé dans une monochromie aux teintes terreuses, les couleurs jouent un rôle essentiel, comme le montre la première feuille, intitulée "Soleil". Ici, les couleurs sont représentées par des putti vivants, qui rendent hommage au soleil avec des fleurs nourries par sa lumière. En bas à gauche, un schéma universel inspiré du cercle chromatique de Philipp Otto Runge montre que le calendrier est également une théorie artistique de la création.
Sur l'artiste
Après avoir abandonné ses apprentissages en lithographie, en peinture et en peinture de panneaux de montre, Hans Thoma se forma de manière autodidacte en tant que peintre. Cela lui permit d’obtenir une bourse en 1859 pour l’école des beaux-arts de Karlsruhe, où il fut l’élève de Wilhelm Schirmer et de Ludwig Des Coudres. Après avoir terminé ses études en 1866, Thoma séjourna à Bâle et à Düsseldorf. Là, il fit la connaissance d'Otto Scholderer, avec qui il se rendit à Paris en 1868. Là-bas, l’art de Gustave Courbet et l'école de Barbizon le marquèrent profondément. Après le rejet de ses œuvres par le Kunstverein de Karlsruhe, Thoma s'installa à Munich en 1870, où il fut proche du cercle de Leibl. À Munich, Wilhelm Trüber travailla un temps dans l'atelier de Thoma. En 1874, il entreprit son premier voyage en Italie avec le peintre Albert Lang, où il rencontra Hans von Marées et Adolph von Hildebrand, et se lia d'amitié avec Arnold Böcklin, dont l'art exerça une profonde influence sur lui. À son retour à Munich, Cella Berteneder devint l'élève de Thoma, qu'il épousa en 1877. Sur l'invitation du collectionneur d'art Charles Minoprio, Thoma se rendit en Angleterre en 1879. Au fil des années, Minoprio acquit plus de 60 tableaux à l'huile de Thoma et organisa en 1884 la première exposition de ses œuvres à l'étranger, à Liverpool. Depuis 1878, Thoma vivait à Francfort. L'année suivante, le Kunstverein de Francfort organisa la première exposition individuelle de ses œuvres. Après un voyage aux Pays-Bas, Thoma s'installa en 1899 à Kronberg im Taunus, où résidait la colonie d'artistes de Kronberg. La même année, il fut nommé professeur à l'école des beaux-arts de Karlsruhe et directeur de la Kunsthalle de Karlsruhe. En 1901, Hans Thoma co-fonda avec Wilhelm Süs la Manufacture de Majolique du Grand-Duché de Bade à Karlsruhe, pour laquelle il fournit désormais des dessins. Thoma était désormais au sommet de sa gloire artistique. Le "Meyers Großes Konversations-Lexikon", dans son édition de 1909, affirmait que Thoma était devenu le peintre favori du peuple allemand. À l'occasion de son 80e anniversaire en 1919, Ernst Oppler et Lovis Corinth organisèrent une grande célébration en son honneur. Après la mort de Thoma, la Galerie nationale de Berlin lui consacra une grande rétrospective en 1922, suivie par la Kunsthalle de Bâle en 1924.