Miroir De Table En Bronze Doré, Signé Alphonse Giroux. XIXème Siècle

Miroir de table en bronze doré de style Louis XVI. D’époque XIXème. Signé Alphonse Giroux.

Le miroir bisauté est encadré par une corde en bronze finisant par un noeud. Cette ensemble est soulevé par un angelot de chaque côté.

Travail de grande qualité.

Gravé « Maison Alphonse Giroux à Paris » au dos.

La Maison Giroux est devenue l'un des principaux fournisseurs d'objets de luxe avec une clientèle royale qui comprenait Louis XVIII et Charles X. Bien qu'ils aient vendu une large gamme d'articles - des tableaux à la papeterie - sous la direction de Ferdinand Duvinage et de son épouse, Rosalie-Éléonore-Antoinette, ils ont développé une technique spéciale brevetée sous le nom de « mosaïque combinée avec cloisonnement métallique » (voir pp. 342-343).

Alphonse Giroux et Cie a été fondée en tant que « magasin de luxe, galerie, papeterie, tabletterie et ébénisterie » après des débuts modestes en tant qu'atelier de peinture et de vernis. Le fondateur, François-Simon-Alphonse Giroux, avait étudié auprès du peintre néoclassique Jacques-Louis David et avait travaillé à Notre-Dame de Paris. Il prit sa retraite en 1838 et fut remplacé par son fils aîné Alphonse-Gustave, qui à son tour était conseillé par son frère cadet André, qui occupait le poste de directeur artistique. À l'origine, la boutique fabriquait de petits articles, mais elle est finalement devenue un point de vente à grande échelle avec des ateliers. L'entreprise a prospéré après le retour de la monarchie en 1814 et a considérablement élargi sa gamme de marchandises. Elle est surtout connue pour ses petits objets de luxe et ses cadeaux de fête, dont beaucoup portent l'étiquette du fabricant. De nombreuses pièces incorporaient des montures en porcelaine imitant Sèvres. L'entreprise fabriquait également des meubles plaqués de style Empire tardif en satiné des Indes orientales et en érable, mais on les voit rarement sur le marché libre.

La publication de Meubles et fantaisies : Maison Alp. Giroux à Paris vers 1840 a diffusé une série de quatre-vingt-quinze images en couleur de nombreux types de meubles différents dans un style vaguement appelé « Napoléon III » ou « Second Empire », mais qui en fait est antérieur au style Second Empire et est fermement ancré comme un nouveau style émergeant du renouveau des Bourbons sous Louis-Philippe. En 1834, le célèbre poète, essayiste et critique d'art français Charles Baudelaire, à l'âge apparemment improbable de treize ans, a écrit dans une lettre à son frère « l'universel magasin de Giroux »295 La visite de Beaudelaire montre à quel point Giroux était devenue une entreprise à la mode. Alexandre Dumas acheta une couverture pour l'un de ses manuscrits en cadeau au tsar Nicolas II en 1296. La tsarine Alexandra Fedorovna meubla également des chambres avec l'aide de Giroux297. Un ensemble de meubles du musée des Arts décoratifs de Bordeaux pourrait bien comprendre les pièces commandées en 1826 par Mademoiselle, future duchesse de Parme298. La clientèle impériale continua au cours des décennies suivantes, sous la forme de l'impératrice Eugénie, qui dépensa 5 500 francs en 1855 pour le bureau naturaliste élaboré, illustré et sculpté en plein relief avec des oiseaux et des écureuils parmi les branches et des panneaux peints de Charles Labbé.

La maison Giroux était très novatrice et fut l'une des premières à diffuser le style chinois, tout en expérimentant avec Rivart, utilisant sa technique brevetée d'incrustation de porcelaine dans la carcasse des meubles. 300. La vaste gamme du style de la maison peut être aperçue dans les illustrations qui l'accompagnent, allant du renouveau typique de Lenis du milieu du XIXe siècle à des designs novateurs, notamment l'utilisation de la technique brevetée par Duvinage.