Description du bicorne d’adjudant commandant :
Réalisé en feutre noir, il arbore une ganse élaborée, constituée de trois torsades d’argent alternées de 6 mm de diamètre, qui se redoublent autour du bouton d’uniforme. Ce dernier, en métal argenté estampé, reprend le modèle distinctif des adjudants commandants.
À l’avant, une cocarde tissée aux trois couleurs – bleu au centre, rouge et argent – d’un diamètre de 7,8 cm, rappelle l’attachement aux valeurs républicaines. Une floche en torsade, assortie aux ornements en argent, est cousue sur l’extrémité des cornes, renforçant l’élégance de la coiffure.
Les bords intérieurs sont ornés de plumes d’autruche noire frisée, conférant une allure imposante et noble à cet accessoire militaire. Le chapeau présente des dimensions remarquables :
- Hauteur avant depuis la partie incurvée : 20,5 cm
- Hauteur avant depuis le bas des cornes : 26 cm
- Hauteur arrière depuis la partie incurvée : 27 cm
- Hauteur arrière depuis le bas des cornes : 35 cm
- Longueur totale : 45 cm
L’intérieur est soigneusement conçu avec un bandeau en cuir ciré noir, surmonté d’une coiffe en soie noire, apportant confort et distinction à son porteur. La profondeur de la coiffe est de 13,5 cm.
Le grade spécial d’adjudant commandant :L’adjudant commandant était un grade intermédiaire propre aux armées de la Révolution et de l’Empire, souvent assimilé à un chef d’état-major au sein des divisions et brigades. Créé pour structurer efficacement les unités militaires, ce grade conférait à son détenteur des responsabilités administratives et opérationnelles majeures.
Sous l’Empire, l’adjudant commandant portait un uniforme distinctif, souvent orné de broderies en argent et de bicornes majestueux comme celui-ci. Ce grade disparaîtra progressivement sous la Restauration, mais restera un symbole fort du commandement intermédiaire durant les guerres napoléoniennes.