François-Joseph Kinson et le portrait de Lievin Bauwens

Le tableau présenté ici est une est une version « atelier » de François-Joseph Kinson (1771-1839). Peintre belge de renom, spécialisé dans les portraits de l’aristocratie et des figures militaires du Premier Empire.

Ce portrait, représentant Lievin Bauwens, lieutenant-colonel de la Garde d’honneur et maire de la ville de Gand. Il incarne à la fois la maîtrise artistique de Kinson et l’élégance militaire de l’époque napoléonienne.

Huile sur toile 114cm x 92 cm

François-Joseph Kinson : peintre de l’élite impériale : 

Né à Bruges en 1771, François-Joseph Kinson s’illustre rapidement comme portraitiste après sa formation à l’Académie de Bruges. Puis s’installe à Paris. Son talent lui vaut d’être nommé peintre officiel de l’Impératrice Joséphine. Ce qui lui ouvre les portes des cercles les plus prestigieux du Premier Empire. Ses œuvres, caractérisées par un souci du détail et une finesse dans le rendu des étoffes et des expressions, témoignent de son statut de portraitiste recherché.

Lievin Bauwens (1769-1822) est une figure emblématique de l’époque napoléonienne. Industriel originaire de Gand, il est aussi un fervent soutien de l’Empire. Ce qui lui vaut d’être nommé lieutenant-colonel de la Garde d’Honneur et maire de Gand sous le règne de Napoléon. Son uniforme richement orné, avec son dolman noir brodé d’argent et sa culotte rouge bordée de galons dorés, symbolise son statut de militaire d’élite.

Kinson met en scène Bauwens dans une pose à la fois détendue et imposante. Le bras gauche repose sur le pommeau de son sabre, tandis que la main droite s’appuie sur un meuble à côté d’un buste en ombre chinoise, vraisemblablement celui de Napoléon. Ce détail souligne l’attachement du personnage à l’Empereur.
Le traitement de la lumière et la richesse des textures rappellent le style raffiné de Kinson. Le rendu des ornements dorés, des épaulettes et des décorations militaires illustre son souci du détail et sa maîtrise des contrastes.

Ce portrait de 114 cm de haut sur 92 cm de large s’inscrit pleinement dans l’esthétique du Premier Empire, où le portrait militaire servait autant à exalter les valeurs de bravoure qu’à immortaliser les grandes figures de la période. Il constitue aujourd’hui un témoignage précieux de l’histoire militaire et politique de la Belgique sous l’Empire.

Le tableau original de Kinson est aujourd’hui introuvable selon les descendants de la famille. Il avait trois enfants, l’ainé a hérité de l’original et les deux autres ont eu les tableaux d’atelier.