La tenue, composée d’une jupe, d’une veste, de châles et de cols, est ornée de motifs orientaux raffinés : phénix, fleurs stylisées et bordures géométriques. La palette chromatique est vibrante, allant du vert jade doux aux rouges profonds et violets intenses. Dans sa main droite, elle tient délicatement un plateau hexagonal contenant une coupe rituelle entourée de fleurs finement modelées. Quelques fleurs présentent des manques mineurs, presque invisibles, témoignant de l'ancienneté de la pièce.
Le visage serein, avec des yeux soigneusement dessinés, des sourcils peints trait par trait et des lèvres douces, reflète une tranquillité introspective typique de l’art asiatique. Les cheveux, travaillés en léger relief, ajoutent du volume et du réalisme. Le dos du kimono présente des phénix en vol au-dessus de vagues stylisées, minutieusement peints au pinceau fin.
La figurine repose sur une base composée de disques colorés superposés, peut-être des coussins ou tapis rituels, créant un effet de richesse et de stabilité. À l’intérieur de la base creuse, on trouve une marque de six caractères chinois, probablement la signature de l’atelier ou de l’artiste, un élément très apprécié des collectionneurs.
Une pièce magnifique pour les amateurs d’art asiatique et les collectionneurs exigeants. Elle apportera élégance et prestige à toute vitrine, bibliothèque ou espace raffiné.
Dimensions : 47,5 × 19 cm (18,70 × 7,48 in)
Histoire de la Porcelaine de la Dynastie Qing
La porcelaine de la dynastie Qing, 1644–1912, notamment celle produite aux XVIIIe et XIXe siècles, est réputée dans le monde entier pour sa qualité artistique et technique exceptionnelle. Les fours impériaux de Jingdezhen ont atteint un raffinement extrême, maîtrisant l’émaillage polychrome et la peinture détaillée sur relief. La porcelaine devient alors un moyen majeur d’expression culturelle, empreint de symbolisme et d’esthétique.
Les représentations de femmes idéalisées, souvent des dames de cour portant des plateaux d’offrandes, étaient fréquentes. Le phénix, visible ici, symbolise la renaissance et l’immortalité, et était associé à l’impératrice. Une marque de six caractères apposée à la base indiquait souvent un atelier renommé ou la dynastie, gage de qualité et d’exportation.
Cette figurine est un parfait exemple de l’art ornemental chinois de la fin du XIXe siècle, période où les formes traditionnelles dominaient encore, malgré l’influence occidentale croissante. Ces pièces, alors prisées, restent aujourd’hui des trésors culturels très recherchés.